Référence de l’article :Qin JJ, Cheng X, Zhou F, et al. Redefining Cardiac Biomarkers in Predicting Mortality of Inpatients With COVID-19. Hypertension. 2020;76(4):1104-1112. doi:10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15528
Résumé proposé par : PY Courand
Qin JJ et collaborateurs ont publié récemment dans la revue Hypertension une cohorte rétrospective multicentrique de 3219 patients (Province de Hubai, Chine) afin d’évaluer la capacité des biomarqueurs cardiaques à prédire la mortalité toute cause à 28 jours des patients atteints de la maladie COVID-19. Les prélèvements biologiques ont été réalisés à l’admission des patients en hospitalisation. Après avoir ajusté les modèles de survie à l’âge, au genre et aux comorbidités, les auteurs rapportent que pour des valeurs supérieures au seuil pathologique du laboratoire, la troponine ultrasensible, le NT-proBNP et la myoglobine multiplie de façon statistiquement significative le risque de mortalité toute cause à 28 jours de 7.12, 5.11 et 4.50 respectivement. Cette information conforte des données déjà publiées dans d’autres articles. L’élément d’intérêt de ce travail réside dans le fait que la valeur la plus discriminante des biomarqueurs se situe nettement en-dessous des valeurs considérées comme pathologiques par les laboratoires : 49% pour la troponine ultrasensible, 18.9% pour le NT-proBNP et 49.8% pour la myoglobine. Ces biomarqueurs cardiaques permettent de révéler de façon précoce des signes de mauvais pronostic de la maladie COVID-19 même à des seuils nettement plus bas que ceux habituellement utilisés pour le diagnostic d’insuffisance cardiaque ou de syndrome coronaire aigu.
Association of Normal Systolic Blood Pressure Level With Cardiovascular Disease in the Absence of Risk Factors
Référence de l’article : Whelton SP, McEvoy JW, Shaw L, et al.. JAMA Cardiol. Published online June 10, 2020. doi:10.1001/jamacardio.2020.1731
Lecture proposée par : JP Fauvel
1457 participants d’âge moyen de 58,1 (9,8) ans indemnes de tout facteur de risque d’athérome ont été suivis 14,5 (3,9) ans. En particulier, leurs pressions artérielles systoliques (PAS) étaient comprises entre 90 et 129 mmHg en l’absence de tout traitement anti hypertenseur. Le critère de jugement principal était : calcifications coronaires ou événements CV.
Au cours du suivi, il a été observé une augmentation des facteurs de risque traditionnels d’athérome, des calcification coronaires et des évènements cardiovasculaires avec l’augmentation des niveaux de PAS . Par rapport aux personnes présentant des niveaux de PAS de 90 à 99 mm Hg, le HR ajusté du risque pour le critère principal était de 3,00 (IC à 95 %, 1,01-8,88) pour les niveaux de PAS de 100 à 109 mm Hg, de 3,10 (IC à 95 %, 1,03-9,28) pour les niveaux de PAS de 110 à 119 mm Hg et de 4,58 (IC à 95 %, 1,47-14,27) pour les niveaux de PAS de 120 à 129 mm Hg.
Ces résultats soulignent l’augmentation progressive du risque CV dans des valeurs de PAS traditionnellement considérées comme normales.
Association of Normal Systolic Blood Pressure Level With Cardiovascular Disease in the Absence of Risk Factors
Référence de l’article : Seamus P. Whelton, et al. JAMA Cardiol. Published online June 10, 2020. doi:10.1001/jamacardio.2020.1731
Lecture proposée par : JP Fauvel
Dans cette étude de cohorte comprenant 1457 participants sans maladie cardiovasculaire athérosclérotique (MCVA), à partir d’une pression artérielle systolique (PAS) de 90 mm Hg, on a constaté une augmentation progressive de la prévalence des facteurs de risque traditionnels de la MCVA, du calcium dans les artères coronaires et du risque de MCVA. Pour chaque augmentation de 10 mm Hg de la PAS, le risque de maladie cardiovasculaire athérosclérotique augmentait de 53 %. Ces résultats soulignent l’importance d’une prévention primordiale pour maintenirdes niveaux optimaux de PAS ainsi que les valeurs optimales d’autres MVCA traditionnelles, qui ont toutes généralement des trajectoires de risque similaires dans les limites considérés comme normales.
Conséquences cardiovasculaires d’une insuffisance rénale aiguë
Référence de l’article : Legrand M et Rossignol P. Cardiovascular Consequences of Acute Kidney Injury . N Engl J Med 2020; 382:2238-2247 DOI: 10.1056/NEJMra1916393
Lecture proposée par : Mme Lopez-Sublet
Cette publication fait un focus les syndromes cardio-rénaux de type 3 en décrivant les différents types et mécanismes physiopathologiques. Cela permet d’actualiser la compréhension des conséquences cardiovasculaires des insuffisances rénales aiguës. De plus, cette publication examine également les stratégies de prévention potentielles qui ciblent les phases aiguës et de récupération, dans le but de réduire le risque d’événements cliniques indésirables ultérieurs. Cela se traduit par une meilleure gestion des facteurs de risque cardiovasculaires dont l’HTA.
Résumé proposé par : T Talgoulvant et M Lopez-Sublet
La prévalence de l’hypertension diastolique isolée pose toujours de difficulté de part de sa définition.
Cette étude transversale américaine représentative au niveau national portant sur 9590 adultes. Dans cette analyse longitudinale il ne semble pas existe d’association entre le risque cardiovasculaire et l’hypertension artérielle diastolique tel qu’elle est définit par l’ACC/AHA.