Déclaration de la Société européenne d’hypertension (ESH) sur l’hypertension, concernant les bloqueurs du système Rénine Angiotensine et la maladie COVID-19 causée par le coronavirus SARS-CoV-2
Il n’existe actuellement aucune preuve claire que l’hypertension en soi soit associée à un risque accru d’infection par COVID-19. Par conséquent, les patients souffrant d’hypertension doivent appliquer les mêmes précautions que les sujets de la même catégorie d’âge et avec le même profil de comorbidités (https://www.ecdc.europa.eu/en/novel-coronavirus-china).
Chez les patients stables présentant des infections à COVID-19 ou à risque d’infection à COVID-19, le traitement par bloqueurs du système rénine angiotensine (IEC médicaments dont le nom générique se termine par -pril et les ARA2, médicaments dont le nom générique se termine par sartan) doit être exécuté conformément aux recommandations des lignes directrices ESC / ESH 2018
Les données actuellement disponibles sur les infections à COVID-19 ne soutiennent pas une utilisation différentielle des IEC par rapport aux sartans chez les patients atteints de la maladie COVID-19.
Néanmoins, chez les patients atteints de COVID-19 présentant des symptômes sévères ou une septicémie, les bloqueurs du système rénine angiotensine et autres médicaments antihypertenseurs peuvent être utilisés ou arrêtés au cas par cas, en tenant compte des directives actuelles.
Des recherches plus approfondies analysant les données en constante augmentation sur l’impact des médicaments antihypertenseurs (en particulier les bloqueurs du système rénine angiotensine) sur l’évolution clinique des infections à COVID-19 sont justifiées.
Attention, cette déclaration reflète les preuves actuelles au moment de la publication et peut nécessiter une mise à jour en fonction de nouvelles preuves.
Fiche technique de la Société Française d’Hypertension Artérielle* (SFHTA)
*Filiale de la Société Française de Cardiologie
Parution : décembre 2017
Auteurs : Olivier Steichen, André Atallah, Jean-Michel Halimi, Daniel Herpin, Jocelyn Inamo, Abdoul Kane, Jean-Jacques Monsuez, Jean-Jacques Mourad, au nom de la SFHTA.
L’étude SPRINT réalisée par le National Institute of Health démontre que chez un hypertendu âgé de plus de 50 ans et ayant une PAS à 140 mmHg et déjà traité, l’ajout d’un médicament antihypertenseur permet de diminuer la survenue des complications cardiovasculaires. Ce bénéfice s’accompagne d’une augmentation des effets indésirables biologiques liés aux traitements ce qui impose leur dépistage.