Hospital-Wide SARS-CoV-2 Antibody Screening in 3056 Staff in a Tertiary Center in Belgium
Référence de l’article : Deborah Steensels et al. JAMA. Published online June 15, 2020. doi:10.1001/jama.2020.11160
Lecture proposée par : JP Fauvel
Toutes les personnes qui ont travaillé à l’hôpital du Limbourg en Belgique ont été invitées à subir un dépistage sérologique IgG anti SARS-CoV-2 (306 médecins, 1266 infirmières, 292 personnels paramédicaux, 555 personnels techniques, 445 personnels administratifs et 192 autres, y compris les étudiants et les bénévoles). Au total, 6,4 % avaient des IgG contre le SRAS-CoV-2. Être impliqué dans les soins, avoir travaillé pendant le confinement, avoir été exposé à des collègues positifs pour le COVID-19 n’a pas été associé à une augmentation de la séroprévalence. En revanche, avoir un contact proche (hors travail) avec des sujets COVID-19 suspectés ou confirmés doublait la séropositivité (13,7 %). Le dépistage des anticorps contre le SARS-CoV-2 à l’échelle de l’hôpital peut aider à surveiller la dynamique de la transmission et à évaluer les politiques de contrôle de l’infection.
Clinical Applicability of Monotoring Antihypertensive Drug Levels in Blood
Référence de l’article Laura E.J. Peeters, Lida Feyz, Eric Boersma, Joost Daemen, Teun van Gelder, Birgit C.P. Koch and Jorie Versmissen. Hypertension. 2020;76: 80-86.
Résumé proposé par : M Burnier.
L’adhérence au traitement est un élément clé d’une bonne prise en charge de l’hypertension artérielle. Toutefois, les défauts d’adhérence sont difficiles à diagnostiquer en pratique clinique. Récemment, le dosage urinaire des antihypertenseurs est devenu très populaire pour révéler les problèmes d’adhérence et est utilisé dans les centres de référence de l’hypertension. Laura Peeters et collaborateurs ont développé une nouvelle technique qui permet de tester la présence de huit médicaments antihypertenseurs dans le sang à l’aide d’une méthode simple utilisant une goutte de sang sur un support papier (dried blood spot, DBS). Ce système a été testé chez 135 patients avec un dosage simultané des médicaments par prise de sang. Tous les test DBS négatifs l’étaient aussi lors de la prise de sang. Toutefois, la méthode a posé quelques problèmes avec les diurétiques et certains anticalciques. Néanmoins, l’approche à partir d’une goutte de sang prise au doigt semble intéressante car facilement utilisable en pratique clinique. Une observation importante de cette étude est la grande variabilité des taux sanguins des médicaments antihypertenseurs, les déterminants majeurs de cette variabilité étant, comme attendu, la dose et le temps entre la prise du médicament et le dosage mais aussi l’âge, le sexe et le poids avec un impact différent de ces facteurs selon la classe d’antihypertenseurs.
Association of a Province-Wide Intervention With Salt Intake and Hypertension in Shandong Province, China, 2011-2016
Référence de l’article : Xu A et al. JAMA Intern Med. 2020;180(6):877-886. doi:10.1001/jamainternmed.2020.0904
Lecture proposée par : JP Fauvel.
En chine, une intervention gouvernementale de 5 ans visant à réduire la consommation de sodium a permis de réduire l’excrétion urinaire de sodium sur 24 heures de 25 %, (5338 mg/j à 4013 mg/jour) et d’augmenter l’excrétion de potassium de 15%. En parallèle, la pression artérielle systolique a diminué de 131,8 mm Hg (95% CI, 129,8-133,8 mm Hg) à 130,0 mm Hg (95% CI, 127,7-132,4 mm Hg) (P = 0,04), et la pression artérielle diastolique a diminué de 83,9 mm Hg (95% CI, 82,6-85,1 mm Hg) à 80,8 mm Hg (95% CI, 79,4-82,1 mm Hg) (P < 0,001) dans les échantillons représentatifs tirés au sort en 2011 et 2016.
Cette méta-analyse montre à travers 12 études observationnelles (4830 femmes) que l’HTA blouse blanche semble être associée à plus de complications périnatales (prématurité, petit poids de naissance) et maternelles (pré-eclampsie) comparativement à une pression artérielle normale, mais moindres que l’HTA gravidique ou l’HTA chronique. Les limites nombreuses limites de ce travail sont liées aux limites des études incluses (grande hétérogénéité des études en termes de qualité, de définition de l’HTA blouse blanche, de l’âge gestationnel des femmes et des définitions des différents critères périnataux). Le niveau d’évidence est ainsi plutôt faible.
Cette méta-analyse de 9 études portant sur 3936 patients souffrant d’hypertension et d’une infection par COVID-19 suggère qu’un traitement par IECA/ARB réduit non significativement de 29% la sévérité de la maladie (RC 0,71, 95 % IC 0,46-1,08, P 0,11) et significativement de 43% mortalité (RC 0,57, 95 % IC 0,38-0,84, P 0,004).
Les données actuelles confirment que les bloqueurs du SRAA doivent être poursuivis chez les patients hypertendus COVID+.