Déclaration de la Société Européenne d’Hypertension sur COVID-19 datée du 12 mars 2020

Déclaration de la Société européenne d’hypertension (ESH) sur l’hypertension, concernant les bloqueurs du système Rénine Angiotensine et la maladie COVID-19  causée par le coronavirus SARS-CoV-2

Il n’existe actuellement aucune preuve claire que l’hypertension en soi soit associée à un risque accru d’infection par COVID-19. Par conséquent, les patients souffrant d’hypertension doivent appliquer les mêmes précautions que les sujets de la même catégorie d’âge et avec le même profil de comorbidités (https://www.ecdc.europa.eu/en/novel-coronavirus-china).

  • Chez les patients stables présentant des infections à COVID-19 ou à risque d’infection à COVID-19, le traitement par bloqueurs du système rénine angiotensine  (IEC médicaments dont le nom générique se termine par -pril et les ARA2, médicaments dont le nom générique se termine par sartan) doit être exécuté conformément aux recommandations des lignes directrices ESC / ESH 2018

  • Les données actuellement disponibles sur les infections à COVID-19 ne soutiennent pas une utilisation différentielle des IEC par rapport aux sartans chez les patients atteints de la maladie COVID-19.

  • Néanmoins, chez les patients atteints de COVID-19 présentant des symptômes sévères ou une septicémie, les bloqueurs du système rénine angiotensine  et autres médicaments antihypertenseurs peuvent être utilisés ou arrêtés au cas par cas, en tenant compte des directives actuelles.
  • Des recherches plus approfondies analysant les données en constante augmentation sur l’impact des médicaments antihypertenseurs (en particulier les bloqueurs du système rénine angiotensine) sur l’évolution clinique des infections à COVID-19 sont justifiées.

Attention, cette déclaration reflète les preuves actuelles au moment de la publication et peut nécessiter une mise à jour en fonction de nouvelles preuves.

Pour plus d’informations : https://www.eshonline.org/spotlights/esh-statement-on-covid-19/

D’autres liens outils DGS-URGENT, actualisation de recommandations COVID -19 à partager : https://clicktime.symantec.com/3Q9cNFehXNkPoYCFLqw35Em6H2?u=https%3A%2F%2Fwww.hcsp.fr%2FExplore.cgi%2FTelecharger%3FNomFichier%3Dhcspa20200305_coviprisenchardescasconf.pdf

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La non persistance des antihypertenseurs et faible observance chez les adultes de moins de 65 ans commençant un traitement en 2007-2014

Tajeu GS. Antihypertensive médication nonpersistence and low adhérence for adults <65 years initiating treatment in 2007-2014. Hypertension 2019 ;74 :35-46.

Resumé par : Theodora angoulvant et Marilucy Lopez-Sublet

 

Il existe des données antérieurs suggèrent de modestes améliorations de l’observance du traitement antihypertenseur chez les américains âgés de ≥ 65 ans entre 2007 et 2012. Mais on ne sait pas si l’observance s’est améliorée avec le temps chez les adultes de moins de 65 ans.

L’objectif de cette étude a été d’évaluer les tendances de la non persistance et de la faible observance des antihypertenseurs chez 379,658 adultes assurés âgés de moins de 65 ans et qui ont entrepris un traitement antihypertenseur entre 2007-2014.

L’absence de persistance a été définie comme le fait de ne pouvoir prendre aucun médicament pendant les 90 derniers jours (des 365 jours) suivant le début du traitement.

En 2007 et 2014, 23,3 % et 23,5 % des patients n’étaient pas résistants au traitement respectivement, et 42,3 et 40,2 % avaient une faible adhésion au traitement.

En conclusion, plusieurs facteurs modifiables ont été associés à des taux plus faibles de non persistance  et de faible observance du traitement antihypertenseur chez les adultes de moins de 65 ans qui ont commencé le traitement en 2007 et 2014.

Pour en savoir plus:

https://clicktime.symantec.com/3QEN7nzLrUs7rWbn2zUFMmH6H2?u=https%3A%2F%2Fwww.ahajournals.org%2Fdoi%2F10.1161%2FHYPERTENSIONAHA.118.12495

A lire aussi : Améliorer le contrôle de la pression artérielle dans une population d’hypertendus. Défis posés par le faible taux d’adhésion et abandon précoce du traitement. M Burnier. Hypertension 2019 ;74 :29-31.

Pour en savoir plus :

https://clicktime.symantec.com/3LSEcUraDU2xTLMtyJj7Lm76H2?u=https%3A%2F%2Fwww.ahajournals.org%2Fdoi%2F10.1161%2FHYPERTENSIONAHA.119.12598

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Association of Isolated Diastolic Hypertension as Defined by the 2017 ACC/AHA Blood Pressure Guideline With Incident Cardiovascular Outcomes

McEvoy JW et al. JAMA 2020 ;323(4) :329-338

 Résumé proposé par : T Talgoulvant  et M Lopez-Sublet

 

La prévalence de l’hypertension diastolique isolée pose toujours de difficulté de part de sa définition.

Cette étude transversale américaine représentative au niveau national portant sur 9590 adultes. Dans cette analyse longitudinale il ne semble pas existe d’association entre le risque cardiovasculaire et l’hypertension artérielle diastolique tel qu’elle est définit par l’ACC/AHA.

 

Pour en savoir plus : https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2759472?guestAccessKey=1ebac64f-f79b-4099-97a0-34955b4362df&utm_source=silverchair&utm_medium=email&utm_campaign=article_alert-jama&utm_content=etoc&utm_term=012820

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Effect of rénal Denervation and Catheter Ablation vs Catheter Ablation Alone on Atrial Fibrillation Recurrence Among Patients With Paroxysmal Atrial Fibrillation and Hypertension

The ERADICATE-AF Randomized Clinical Trial

Steinberg JS et al. JAMA 2020 ;323(3) :248-255.doi :10.1001/jama.2019.21187

 Résumé proposé par : JP Fauvel

 Chez les patients atteints de FA paroxystique et d’HTA, la dénervation rénale ajoutée à l’ablation endovasculaire de la FA, par rapport à l’ablation endovasculaire de la FA  seule, réduit significativement la probabilité de récidive de la FA à 12 mois.

Pour en savoir plus :

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=steinberg+js+and+jama+2020

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