Newsletter HAMA – octobre 2024
A lire, newsletter HAMA
Référence de l’article : Charchar FJ et al. ISH PAPER – Lifestyle management of hypertension: International Society of Hypertension position paper endorsed by the World Hypertension League and European Society of Hypertension. Journal of Hypertension ():10.1097/HJH.0000000000003563, September 13, 2023. | DOI: 10.1097/HJH.0000000000003563
Lecture faite par : Pr Fadi Charchar et le Dr Priscilla Prestes
Une nouvelle prise de position de l’ISH – une revue complète des changements de mode de vie qui peuvent aider à prévenir et à gérer l’hypertension – a été publiée en septembre 2023.
Pour cette prise de position, l’ISH a réuni un groupe international d’experts de 18 pays afin de formuler des recommandations basées sur les dernières données cliniques et scientifiques.
Pour en savoir plus : https://journals.lww.com/jhypertension/fulltext/9900/lifestyle_management_of_hypertension_.315.aspx
Les recommandations ESH (Société Européenne et Internationale d’Hypertension Artérielle, Société européenne de Néphrologie) 2023 viennent renforcer et compléter les recommandations de 2018, avec quelques nouveautés, que nous allons parcourir ensemble, en attendant les recommandations ESC de 2024.
Pour en savoir plus : Cliquez ici
Chers Amis,
je vous informe que les recommandations sur la prise en charge de l’HTA sous l’égide de l’European Society of Hypertension (ESH) sont parues. Elles ont d’ailleurs fait l’objet de plusieurs communications dans des salles combles lors du congrès européen à Milan du 24 au 26 juin.
Ce gros travail est le fruit d’une collaboration Européenne à laquelle la SFHTA a participé, au travers de ses représentants passés ou actuels, en l’occurrence Michel Azizi et Atul Pathak et approuvé par the International Society of Hypertension (ISH) et par l’European Renal Association (ERA). Ce partenariat est un des témoignages de notre implication forte dans l’établissement d’échanges et de travaux avec l’ESH dont nous ne pouvons que nous féliciter.
Nous décrypterons très prochainement pour vous les messages clefs à retenir sur notre chaine Youtube (https://www.youtube.com/@SFHTA2022)
A très bientôt
Beatrice DULY-BOUHANICK
Présidente de la SFHTA
Pour en savoir plus : https://journals.lww.com/jhypertension/Fulltext/9900/2023_ESH_Guidelines_for_the_management_of_arterial.271.aspx
Référence de l’article : Freeman MW et al. N Engl J Med 2023 ;388 :395-405
Lecture proposée par : M Lopez-Sublet et G Ehret
L’aldostérone synthase contrôle la synthèse de l’aldostérone et constitue une cible pharmacologique pour le traitement de l’hypertension depuis plusieurs décennies. L’inhibition sélective de l’aldostérone synthase est essentielle mais difficile à réaliser car la synthèse du cortisol est catalysée par une autre enzyme qui partage 93 % de similarité de séquence avec l’aldostérone synthase. Dans les études précliniques et de phase 1, le baxdrostat réduit les taux d’aldostérone plasmatique de manière dose-dépendante mais n’influence pas les taux de cortisol.
Cet essai multicentrique contrôlé par placebo, a examiné dans une population de 248 hypertendus résistants (sous trithérapie dont un diurétique et avec une pression artérielle (PA) de 130/80 mmHg ou plus). Les participants ont été assignés au hasard pour recevoir du baxdrostat (0,5 mg, 1 mg ou 2 mg) une fois par jour pendant 12 semaines ou un placebo. Le critère principal d’évaluation était la variation de la PA systolique entre le début de l’étude et la semaine 12 dans chaque groupe baxdrostat par rapport au groupe placebo.
Des diminutions de la tension proportionnelles à la dose de baxdrostat ont été observées : -20,3 mm Hg, -17,5 mm Hg, -12,1 mm Hg et -9,4 mm Hg dans les groupes 2 mg, 1 mg, 0,5 mg et placebo, respectivement. Aucun décès n’est survenu au cours de l’essai, aucun événement indésirable grave n’a été attribué par les investigateurs au baxdrostat, et il n’y a eu aucun cas d’insuffisance corticosurrénale.
En conclusion, les patients atteints d’hypertension résistante qui ont reçu du baxdrostat ont eu des réductions de la PA liées à la dose.
.
Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36342143/
Référence de l’article :Ishani A et al. NEJM 2022;4:1-10
Lecture proposée par : M Lopez-Sublet
La chlorthalidone semble supérieure à l’hydrochlorothiazide pour prévenir les événements cardiovasculaires majeurs chez les patients hypertendus.
Cet essai s’est intéressé à comparer l’hydrochlorothiazide à une dose quotidienne de 25 ou 50 mg (tout patient sous ce traitement au départ de l’étude) à la chlorthalidone à une dose quotidienne de 12,5 ou 25 mg.
Le critère principal était la survenue d’un MACE (un infarctus du myocarde non-fatal, un accident vasculaire cérébral, une insuffisance cardiaque entraînant une hospitalisation, une revascularisation coronarienne urgente pour angor instable ou un décès non-lié à un cancer).
Un total de 13’523 patients ont été randomisés. L’âge moyen était de 72 ans.
La pression artérielle systolique moyenne de départ dans chaque groupe était de 139mmHg. A l’issue du suivi moyen de 2.4 ans, il n’y avait pas de différence en ce qui concerne la survenue d’un MACE entre le groupe chlorthalidone (702 patients) et le groupe hydrochlorothiazide (675 patients) : 10.4% vs 10%, RR 1.04 ; intervalle de confiance à 95 %, 0.94 à 1.16 ; P = 0.45).
Dans cet essai pragmatique de grande envergure portant sur les diurétiques thiazidiques aux doses habituellement utilisées en pratique clinique, les patients ayant reçu de la chlorthalidone n’ont pas présenté moins d’événements cardiovasculaires majeurs ou de décès non liés à un cancer que les patients ayant reçu de l’hydrochlorothiazide.
Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36516076/
Référence de l’article : Garovic VD et al. Hypertension 2021 ;79 :00-00.DOI :10.1161/HYP.0000000000000208
Lecture proposée par : M Lopez-Sublet et C Mounier Vehier (partenariat SFHTA et Agir pour le cœur des femmes)
Les troubles hypertensifs de la grossesse (THG) demeurent l’une des principales causes de morbidité et de mortalité maternelles et fœtales liées à la grossesse dans le monde entier. Les femmes affectées présentent également un risque accru de maladie cardiovasculaire plus tard dans la vie.
Les recommandations pour le diagnostic et le traitement de THG aux États-Unis ont peu, voire pas du tout, changé au cours des dernières décennies, contrairement aux recommandations sur l’hypertension pour la population générale. Les raisons de cette approche incluent la question du bénéfice de la normalisation du traitement de l’HTA chez les femmes enceintes, associée à des préoccupations théoriques concernant le bien-être du fœtus.
Ce rapport est basé sur une revue de la littérature actuelle et comprend les changements physiologiques normaux de la grossesse qui peuvent affecter la présentation clinique de THG, l’épidémiologie de la THG et les complications immédiates et à long terme maternelles de THG.
La prééclampsie est une maladie vasculaire hétérogène avec différents phénotypes cliniques et des mécanismes pathologiques probablement distincts. Ce consensus fait un aperçu critique des directives nationales et internationales actuelles, souligne les preuves émergentes que la réduction des objectifs du traitement de l’HTA pendant la grossesse peut réduire le risque d’hypertension grave de la mère avec ses complications sans augmenter le risque pour la croissance fœtale et la grossesse
Enfin, ce consensus discute de l’avenir de la recherche dans ce domaine et du besoin pressant d’étudier l’impact des facteurs socioéconomiques et biologiques qui contribuent probablement aux disparités raciales et ethniques en matière de soins de santé maternelle.
Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34905954/
Référence de l’article : Lane D et al. Nonadherence in Hypertension: How to develop and Implement Chemical Adherence Testing. Hypertension 2022;79:00-00. DOI:10.1161/HYPERTENSIONAHA. 121.17596
Lecture proposée par : M Azizi et M Lopez-Sublet
L’inobservance aux traitements antihypertenseurs est fréquente, en particulier chez les patients ayant une hypertension artérielle (HTA) apparemment résistante. Le test d’adhésion (observance) thérapeutique réalisé par screening urinaire ou plasmatique de la présence/absence des médicaments prescrits par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse (LCMS) est une méthode fiable et validée pour détecter l’inobservance aux traitements antihypertenseurs. Cette mesure objective a montré l’ampleur du phénomène de non-observance qui peut atteindre 50% des patients ayant une HTA résistante. Cette revue de la littérature partage l’expérience de plusieurs centres européens dont le centre de l’HEGP à Paris, et décrit les principes du test de screening urinaire ou plasmatique des médicaments antihypertenseurs et fournit un ensemble de recommandations méthodologiques pour les centres qui souhaiteraient développer ce test.
De façon pratique, il est recommandé de réaliser un tel test chez les patients : 1) Qui ont une HTA résistante, ou 2) Qui prennent au moins 2 antihypertenseurs et dont la baisse de la pression artérielle systolique est < 10 mmHg lors de l’ajout du deuxième médicament antihypertenseur. Il est recommandé d’obtenir le consentement du patient. Enfin cette publication propose une liste des 20 à 24 médicaments qui couvrent plus de 95 % des prescriptions de médicaments antihypertenseurs et qui peuvent être inclus avec les informations sur l’identification des plateformes de spectrométrie (selon les usages au Royaume Uni, l’Europe et les USA).
Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34739765/