Efficacy and safety of Low-dose triple and quadruple combination pills vs monotherapy, usual care, or placebo for the initial management of hypertension. A systematic review and meta-analysis

Référence de l’article :Wang N et al. JAMA Cardiology 2023. Doi :10.1001/jamacardio.2023.0720

Lecture proposée par : Marilucy Lopez-Sublet

Les antihypertenseurs en association à faible dose (AAFD) composés de 3 ou 4 molécules sont apparus comme un traitement potentiellement important pour la prise en charge initiale de l’HTA.

Cette étude s’est intéressée à évaluer l’efficacité et l’innocuité des traitements en association à faible dose pour la prise en charge de l’HTA.

Des recherches ont été effectuées dans PubMed et Medline jusqu’à septembre 2022. Des essais cliniques randomisés comparant les AAFD composée de 3 ou 4 molécules à la monothérapie, aux soins habituels ou au placebo ont été sélectionnés.

Sept essais avec un total de 1918 patients (âge moyen 59 [50-70] ans ; 739 [38%] femmes) ont été inclus. Sur quatre essais portaient sur une AAFD à triple composante et trois sur une AAFD à quadruple composante après un suivi de 4 à 12 semaines, la AAFD a été associée à une réduction moyenne de la PAS plus importante que la monothérapie initiale ou les soins habituels (réduction moyenne, 7,4 mmHg ; IC à 95 %, 4,3-10,5) et que le placebo (réduction moyenne, 18,0 mmHg ; IC à 95 %, 15,1-20,8). Les résultats de deux essais ont indiqué que la AAFD restait supérieure à la monothérapie ou aux soins habituels après 6 à 12 mois. L’AAFD a été associée à davantage de vertiges (14 % contre 11 % ; RR 1,28, 95 % IC 1,00-1,63), mais pas à d’autres effets indésirables ni à l’arrêt du traitement.

Les résultats de cette étude ont montré que les AAFD avec 3 ou 4 antihypertenseurs constituaient une option de traitement efficace et bien tolérée pour la prise en charge initiale ou précoce de l’hypertension artérielle

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37099314/

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Oral Contraceptive Pills and Hypertension: A Review of Current Evidence and Recommendations

Référence de l’article : Cameron NA, Blyler CA, Bello NA. Oral Contraceptive Pills and Hypertension: A Review of Current Evidence and Recommendations. Hypertension. 2023 May;80(5):924-935.

Lecture proposée par : JP Fauvel

En 2019, plus de 150 millions de femmes en âge de procréer utilisaient des pilules contraceptives orales (PCO) dans le monde

Les données épidémiologiques ont confirmé l’existence d’une association faible, mais significative, entre les PCO et l’hypertension.  Cette revue résume les preuves actuelles et historiques décrivant l’association entre l’utilisation d’OCP et l’élévation de la pression artérielle. Elle identifie les mécanismes physiopathologiques reliant les OCP au risque d’hypertension, décrit l’ampleur de l’association entre les OCP et les élévations de la pression artérielle, et distingue les effets des différents types d’OCP sur la pression artérielle.

Enfin, cette revue décrit les recommandations actuelles concernant l’hypertension et l’utilisation des OCP, et identifie des stratégies pour améliorer de manière sûre et équitable l’accès à la contraception orale.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37075131/ 

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Cancer Therapy-related Hypertension : A scientific Statement from the American Heart Association

Référence de l’article :Cohen JB et al. Hypertension 2023 ;80 :00-00

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet

De nos jours, les médicaments anticancéreux ont considérablement amélioré la survie au cancer au détriment d’une toxicité cardiovasculaire, notamment les atteintes cardiaques, les atteintes thromboemboliques et l’hypertension artérielle. C’est chez les patients traités par des inhibiteurs du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF), ainsi que par des inhibiteurs de la tyrosine kinase et des inhibiteurs du protéasome qu’un lien avec l’hypertension artérielle est particulièrement important. A ces chimiothérapies s’ajoutent les traitements adjuvants, notamment les corticostéroïdes, les inhibiteurs de la calcineurine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens, ainsi que l’hormonothérapie anti-androgène pour le cancer de la prostate, qui peuvent augmenter la pression artérielle. Cette hypertension artérielle induite par le traitement du cancer limite souvent la posologie des anti-cancéreux utilisable et augmente la mortalité cardiovasculaire chez les survivants du cancer. L’hypertension artérielle et est généralement réversible après l’interruption ou l’arrêt du traitement.

Les mécanismes moléculaires exacts qui sous-tendent l’hypertension artérielle ne sont pas clairs, mais des découvertes récentes indiquent un rôle important de la réduction de la production d’oxyde nitrique, le stress oxydatif, l’endothéline-1, les prostaglandines, le dysfonctionnement endothélial, l’augmentation du tonus sympathique et la raréfaction microvasculaire. En outre, les polymorphismes génétiques des récepteurs du facteur de croissance endothélial vasculaire sont impliqués dans l’hypertension artérielle induite par les inhibiteurs du facteur de croissance endothélial vasculaire.

Le diagnostic, la prise en charge et le suivi de l’hypertension induite par le traitement anticancéreux suivent les lignes directrices nationales en matière d’hypertension artérielle, car il n’existe pas actuellement d’essais cliniques fondés sur des données probantes concernant spécifiquement les patients qui développent une hypertension artérielle à la suite d’un traitement anticancéreux Une attention particulière doit être accordée à l’hypotension de rebond après la fin du traitement anticancéreux.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36621810/

 

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Phase 2 trial of Baxdrostat for treatment-resistant Hypertension

Référence de l’article : Freeman MW et al. N Engl J Med 2023 ;388 :395-405

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet et G Ehret

L’aldostérone synthase contrôle la synthèse de l’aldostérone et constitue une cible pharmacologique pour le traitement de l’hypertension depuis plusieurs décennies. L’inhibition sélective de l’aldostérone synthase est essentielle mais difficile à réaliser car la synthèse du cortisol est catalysée par une autre enzyme qui partage 93 % de similarité de séquence avec l’aldostérone synthase. Dans les études précliniques et de phase 1, le baxdrostat réduit les taux d’aldostérone plasmatique de manière dose-dépendante mais n’influence pas les taux de cortisol.

Cet essai multicentrique contrôlé par placebo, a examiné dans une population de 248 hypertendus résistants (sous trithérapie dont un diurétique et avec une pression artérielle (PA) de 130/80 mmHg ou plus). Les participants ont été assignés au hasard pour recevoir du baxdrostat (0,5 mg, 1 mg ou 2 mg) une fois par jour pendant 12 semaines ou un placebo. Le critère principal d’évaluation était la variation de la PA systolique entre le début de l’étude et la semaine 12 dans chaque groupe baxdrostat par rapport au groupe placebo.

Des diminutions de la tension proportionnelles à la dose de baxdrostat ont été observées : -20,3 mm Hg, -17,5 mm Hg, -12,1 mm Hg et -9,4 mm Hg dans les groupes 2 mg, 1 mg, 0,5 mg et placebo, respectivement. Aucun décès n’est survenu au cours de l’essai, aucun événement indésirable grave n’a été attribué par les investigateurs au baxdrostat, et il n’y a eu aucun cas d’insuffisance corticosurrénale.

En conclusion, les patients atteints d’hypertension résistante qui ont reçu du baxdrostat ont eu des réductions de la PA liées à la dose.

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Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36342143/

 

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Chlorthalidone vs Hydrochlorothiazide for Hypertension – Cardiovascular Events

Référence de l’article :Ishani A et al. NEJM 2022;4:1-10

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet

La chlorthalidone semble supérieure à l’hydrochlorothiazide pour prévenir les événements cardiovasculaires majeurs chez les patients hypertendus.

Cet essai s’est intéressé à comparer l’hydrochlorothiazide à une dose quotidienne de 25 ou 50 mg (tout patient sous ce traitement au départ de l’étude) à la chlorthalidone à une dose quotidienne de 12,5 ou 25 mg.

Le critère principal était la survenue d’un MACE (un infarctus du myocarde non-fatal, un accident vasculaire cérébral, une insuffisance cardiaque entraînant une hospitalisation, une revascularisation coronarienne urgente pour angor instable ou un décès non-lié à un cancer).

Un total de 13’523 patients ont été randomisés. L’âge moyen était de 72 ans.

La pression artérielle systolique moyenne de départ dans chaque groupe était de 139mmHg. A l’issue du suivi moyen de 2.4 ans, il n’y avait pas de différence en ce qui concerne la survenue d’un MACE entre le groupe chlorthalidone (702 patients) et le groupe hydrochlorothiazide (675 patients) : 10.4% vs 10%, RR 1.04 ; intervalle de confiance à 95 %, 0.94 à 1.16 ; P = 0.45).

Dans cet essai pragmatique de grande envergure portant sur les diurétiques thiazidiques aux doses habituellement utilisées en pratique clinique, les patients ayant reçu de la chlorthalidone n’ont pas présenté moins d’événements cardiovasculaires majeurs ou de décès non liés à un cancer que les patients ayant reçu de l’hydrochlorothiazide.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36516076/

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