First line drug treatment for hypertension and reductions in blood pressure according to age and ethnicity: cohort study in UK primary care

Référence de l’article : Sinnott Sarah-Jo, Douglas Ian J, Smeeth Liam, Williamson Elizabeth, Tomlinson Laurie A. First line drug treatment for hypertension and reductions in blood pressure according to age and ethnicity: cohort study in UK primary care BMJ 2020; 371 :m4080

Résumé proposé par : JP Fauvel 

Cette étude publiée dans le BMJ avait pour but de savoir si les recommandations du NICE (UK) basées sur l’âge et l’origine ethnique pour débuter un traitement antihypertenseur se révélaient cliniquement pertinente « en vraie vie ».

Chez les personnes non noires non diabétiques CCB et ACEI/ARB ont réduit de façon similaire la pression artérielle, quel que soit l’âge (sup ou inf 55 ans).

Chez les personnes noires non diabétiques, la nouvelle utilisation du CCB a été associée à des réductions de la pression artérielle plus importantes que les ACEI/ARB par rapport aux personnes non noires non diabétiques, mais les intervalles de confiance se chevauchaient pour les deux groupes.

Ces résultats remettent en cause l’algorithme proposé par les Anglais du NICE basé sur l’âge et l’origine ethnique pour le choix de première intention du traitement anti-hypertenseur.

Pour en savoir plus https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4080

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Use of Calcium Channel Blockers and Risk of Active Tuberculosis Disease: A Population-Based Analysis

Référence de l’article : Lee CC, Lee MG, Hsu WT, Park JY, Porta L, Liu MA, Chen SC, Chang SC. Use of Calcium Channel Blockers and Risk of Active Tuberculosis Disease: A Population-Based Analysis. Hypertension. 2020 Dec 14:HYPERTENSIONAHA12015534. doi: 10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15534. Epub ahead of print. PMID: 33307850.

Résumé proposé par : JP Fauvel

Une étude cas (n=8164) –témoins (n=816 400) nichée dans une cohorte, a analysé le risque de tuberculose active associée à la prise d’inhibiteurs calciques (CCB).

Après ajustement en fonction du score de risque de tuberculose, la régression logistique a montré que l’utilisation de CCB (dihydropiridiniques ou non) a été associée à une diminution de 32 % du risque de tuberculose active ([RR], 0,68 [95 % IC, 0,58-0,78]). L’utilisation de β-bloquants (RR, 0,99 [IC 95%, 0,83-1,12]) ou de diurétiques de l’anse (RR, 0,88 [IC 95%, 0,62-1,26]) n’a pas été associée à un risque réduit de tuberculose.

Pour en savoir plus

https://clicktime.symantec.com/3BbeHxozMDfsPBi5nFwSJvM6H2?u=https%3A%2F%2Fpubmed.ncbi.nlm.nih.gov%2F33307850%2F

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Progression of Beat-to-Beat Blood Pressure Variability Despite Best Medical Management

Référence de l’article : Webb AJS, Lawson A, Wartolowska K, Mazzucco S, Rothwell PM. Progression of Beat-to-Beat Blood Pressure Variability Despite Best Medical Management. Hypertension. 2020 Nov 30:HYPERTENSIONAHA12016290. doi: 10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.16290

Résumé proposé par : Philippe Gosse

L’augmentation de la variabilité de la PA est liée au risque cardiovasculaire. Dans cette étude, la variabilité à court terme est mesurée battement par battement sur 5 minutes grâce à un Finometer chez des patients ayant présenté un accident ischémique transitoire ou sans séquelle. Cette mesure a été associée à une mesure de la vélocité de l’onde de pouls (VOP) carotido-fémorale (Spygmocor). 188 des 310 patients recrutés dans l’étude ont pu bénéficier de nouvelles mesures en moyenne 5.8 ans plus tard.  Si la VOP parait bien reproductible à long terme, ce n’est pas le cas de la variabilité de la PA. Mais le résultat le plus intéressant est l’augmentation significative de la variabilité de la PA et de la VOP dans cette population au bout de 5 ans et ce malgré la prise en charge des facteurs de risques cardio-vasculaire. Cette augmentation était significativement plus marquée chez les sujets les plus âgés et les femmes. Les auteurs osent conclure que cette mesure de la variabilité instantanée de la PA disponible en quelques minutes pourrait être une cible thérapeutique alors que sa mauvaise reproductibilité et le manque d’influence du traitement des facteurs de risque sur son évolution contredisent cette affirmation.

Pour en savoir plus https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.16290

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Adverse Health Outcomes Associated With Refractory and Treatment-Resistant Hypertension in the Chronic Renal Insufficiency Cohort. Hypertension

Référence de l’article : Buhnerkempe MG, Prakash V, Botchway A, Adekola B, Cohen JB, Rahman M, Weir MR, Ricardo AC, Flack JM. Adverse Health Outcomes Associated With Refractory and Treatment-Resistant Hypertension in the Chronic Renal Insufficiency Cohort. Hypertension. 2020 Nov 9:HYPERTENSIONAHA12015064. doi: 10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15064.

Résumé proposé par :JP Fauvel

L’HTA réfractaire est un nouveau phénotype d’échec à un traitement antihypertenseur et est souvent intégrée dans l’HTA résistante. L’HTA réfractaire est définie dans les études comme une pression artérielle non contrôlée sous 5 médicaments antihypertenseurs, dont un diurétique. Souvent associée à la détérioration des organes cibles, L’HTA réfractaire manque des preuves scientifiques à l’appui pour démontrer cette association.

Dans une cohorte de 3147 insuffisants rénaux (eDFG 20 à 70 mL/min per 1.73 m²), l’incidence des complications rénales (baisse de 50% du eDFG ou IR terminale) et cardiovasculaires (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde ou insuffisance cardiaque) ont été comparées entre les  patients ayant une HTA réfractaire (n=136 (4,3 %)) et ceux ayant une HTA résistante (n=1005(32%)).

Après ajustement en fonction des caractéristiques des patients, l’HTA réfractaire présentaient par rapport à l’HTA résistante, un risque accru de dégradation de la fonction rénale en 10 ans (HR 1,73 [IC à 95 %, 1,42-2. 11]) et un risque accru de complications cardiovasculaires particulièrement important entre 6 et 10 ans de suivi (HR 2,72 [IC à 95 %, 1,7-5,0]). Il n’y a pas eu de différence significative dans la mortalité toutes causes confondues.

Cette étude est novatrice puisqu’elle est la première à quantifier les effets à long terme de l’HTA réfractaire et fourni un contexte pour ce diagnostic dans l’HTA résistante.

Pour en savoir plus https://clicktime.symantec.com/3N8vebF5CwADRd6zyjpjWFa6H2?u=https%3A%2F%2Fpubmed.ncbi.nlm.nih.gov%2F33161774%2F

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Sodium glucose cotransporter 2 inhibitors and risk of major adverse cardiovascular events: multi-database retrospective cohort study

Référence de l’article : Filion Kristian BLix Lisa MYu Oriana HYDell’Aniello SophieDouros AntoniosShah Baiju R et al. Sodium glucose cotransporter 2 inhibitors and risk of major adverse cardiovascular events: multi-database retrospective cohort study BMJ 2020; 370 :m3342

Lecture proposée par : Jean-Michel Halimi

Dans cette étude rétrospective, l’incidence des évènements cardiovasculaires majeurs été étudiée chez plus de 400000 patients au total qui ont initié un traitement soit par inhibiteurs du SGLT2 ou soit par inhibiteurs du DDP4 au Canada et en Grande Bretagne entre novembre 2017 et juin 2018. Ces patients étaient comparables à l’inclusion (64 ans, 42% de femmes, durée du diabète : 12.5 ans, 21.5% coronariens, 5.5% d’insuffisants cardiaques, 28% traités aussi par insuline, peut-être un DFG estimé un peu plus élevé dans le groupe « inhibiteur du SGLT2 »). Le suivi a été de 0.9±0.8 an (370515 patient-années).

Les patients traités sous inhibiteurs des SGLT2 ont eu une incidence plus faible d’évènements cardiovasculaires majeurs (critère combiné : infarctus du myocarde, AVC ischémique ou décès cardiovasculaire) (11.4 vs 16.5 évènements/1000 patient-années) que ceux sous inhibiteurs du DPP4. La réduction du risque d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque (-56%) et de décès (-40%) était majeure, alors même que le suivi moyen était inférieur à un an.

Pour en savoir plus : https://www.bmj.com/content/370/bmj.m3342?

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Short-Term Reproducibility of Masked Hypertension Among Adults Without Office Hypertension.

Référence de l’article : Cohen LP, Schwartz JE, Pugliese DN, et al. Short-Term

Reproducibility of Masked Hypertension Among Adults Without Office Hypertension. Hypertension. 2020;76(4):1169-1175. doi:10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15287

Lecture proposée par : O Ormezzano

 

La reproductibilité à court terme de la MAPA pour détecter une HTA masquée (ou HTA ambulatoire isolée) a été peu étudiée.

254 patients sans traitements antihypertenseurs, ayant une PA clinique normale ont eu deux MAPA sur 24 heures effectuées à un intervalle médian de 29 jours.  L’analyse a été faite selon les seuils de normalité de la PA clinique et de la MAPA des dernières recommandations américaines de 2017.

L’âge moyen des participants était de 38,0 (+/-12,3) ans et 65,7% étaient des femmes. Selon la première et la deuxième MAPA, respectivement 24,0% et 26,4% des participants avaient une HTA masquée de jour. Le coefficient kappa (IC à 95%) de reproductibilité entre les deux MAPA était de 0.50 (0.38–0.62) pour le diagnostic d’HTA masquée de jour, et de 0,57 (0,46–0,69) pour l’HTA masquée de 24h.

L’analyse en sélectionnant les patients selon les seuils plus élevées de normalité de PA clinique et ambulatoire des dernières recommandations européennes de 2018 retrouve une discrète amélioration de la reproductibilité entre les deux MAPA pour le diagnostic d’HTA masquée de jour, et de 24h (respectivement kappa 0.62 (0.51 – 0.72) et 0.65 (0.56-0.74).

Les cliniciens doivent tenir compte de la reproductibilité modérée à court terme de la MAPA lors de la recherche d’une HTA masquée.

 Pour en savoir plus https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15287

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Redefining Cardiac Biomarkers in Predicting Mortality of Inpatients With COVID-19

Référence de l’article : Qin JJ, Cheng X, Zhou F, et al. Redefining Cardiac Biomarkers in Predicting Mortality of Inpatients With COVID-19. Hypertension. 2020;76(4):1104-1112. doi:10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15528

Résumé proposé par : PY Courand

 

Qin JJ et collaborateurs ont publié récemment dans la revue Hypertension une cohorte rétrospective multicentrique de 3219 patients (Province de Hubai, Chine) afin d’évaluer la capacité des biomarqueurs cardiaques à prédire la mortalité toute cause à 28 jours des patients atteints de la maladie COVID-19. Les prélèvements biologiques ont été réalisés à l’admission des patients en hospitalisation. Après avoir ajusté les modèles de survie à l’âge, au genre et aux comorbidités, les auteurs rapportent que pour des valeurs supérieures au seuil pathologique du laboratoire, la troponine ultrasensible, le NT-proBNP et la myoglobine multiplie de façon statistiquement significative le risque de mortalité toute cause à 28 jours de 7.12, 5.11 et 4.50 respectivement. Cette information conforte des données déjà publiées dans d’autres articles. L’élément d’intérêt de ce travail réside dans le fait que la valeur la plus discriminante des biomarqueurs se situe nettement en-dessous des valeurs considérées comme pathologiques par les laboratoires : 49% pour la troponine ultrasensible, 18.9% pour le NT-proBNP et 49.8% pour la myoglobine. Ces biomarqueurs cardiaques permettent de révéler de façon précoce des signes de mauvais pronostic de la maladie COVID-19 même à des seuils nettement plus bas que ceux habituellement utilisés pour le diagnostic d’insuffisance cardiaque ou de syndrome coronaire aigu. 

Pour en savoir plus : https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15528

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Outcomes of Intensive Systolic Blood Pressure Reduction in Patients With Intracerebral Hemorrhage and Excessively High Initial Systolic Blood Pressure: Post Hoc Analysis of a Randomized Clinical Trial

Outcomes of Intensive Systolic Blood Pressure Reduction in Patients With Intracerebral Hemorrhage and Excessively High Initial Systolic Blood Pressure: Post Hoc Analysis of a Randomized Clinical Trial

Référence de l’article : Qureshi AI, Huang W, Lobanova I, et al. Outcomes of Intensive Systolic Blood Pressure Reduction in Patients With Intracerebral Hemorrhage and Excessively High Initial Systolic Blood Pressure: Post Hoc Analysis of a Randomized Clinical Trial. JAMA Neurol. Published online September 08, 2020. doi:10.1001/jamaneurol.2020.3075

Lecture proposée par : R Boulestreau

La cible tensionnelle optimale en phase aigüe d’un AVC hémorragique reste incertaine.

Qureshi et al ont repris les données de 228 patients ayant participé à l’essai ATACH-II. Ils ont comparé l’effet d’une cible de pression systolique « stricte » en phase aigüe (110-139 mmHg) versus « standard » (140-179 mmHg), chez les patients présentant un AVC hémorragique et une pression artérielle systolique à l’entrée dans l’étude supérieure à 220 mmHg de systolique. La randomisation a eu lieu dans les 4h30 suivant le début des symptômes, et le traitement utilisé était la Nicardipine IV. Les dégradations neurologiques au cours des 24 premières heures étaient significativement plus fréquentes dans le groupe ciblant un contrôle strict de la pression artérielle (15.5% vs 6.8%, p = 0.04) sans bénéfice sur la mortalité ou l’incapacité sévère à 90 jours (39.0% vs 38.4%, p = 0.92), ni sur l’expansion de l’hématome.

Ces résultats suggèrent la prudence dans l’application des recommandations actuelles (contrôle strict) chez les patients présentation un AVC hémorragique et une pression artérielle supérieure à 220 mmHg de systolique à l’admission.

Pour en savoir plus : https://jamanetwork.com/journals/jamaneurology/fullarticle/2769857?

 

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Trends in Blood Pressure Control Among US Adults With Hypertension, 1999-2000 to 2017-2018

Trends in Blood Pressure Control Among US Adults With Hypertension, 1999-2000 to 2017-2018

Référence de l’article : Muntner P, Hardy ST, Fine LJ, et al. Trends in Blood Pressure Control Among US Adults With Hypertension, 1999-2000 to 2017-2018. JAMA. Published online September 09, 2020. doi:10.1001/jama.2020.14545

Lecture proposée par : JP Fauvel

Il n’y a pas qu’en France… La prévalence aux États-Unis de l’HTA contrôlée pourrait avoir diminué de 2013-2014 à 2017-2018.

Parmi les 18 262 adultes souffrant d’hypertension, la proportion estimée, corrigée en fonction de l’âge, de personnes dont la PA est contrôlée est passée de 53,8 % (95 % IC, 48,7 %-59,0 %) en 2013-2014, à 43,7 % (95 % IC, 40,2 %-47,2 %) en 2017-2018 (P = 0,003 pour la tendance).

Pour en savoir plus https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2770254?

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Association Between Renin-Angiotensin-Aldosterone System Inhibitors and COVID-19 Infection in South Korea

Association Between Renin-Angiotensin-Aldosterone System Inhibitors and COVID-19 Infection in South Korea

Référence de l’article : Minkook Son, Jeongkuk Seo and Sung Yang. published online ahead of print, 2020 Jul 13. Hypertension. 2020;HYPERTENSIONAHA12015464. doi:10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15464

Lecture proposée parJP Fauvel

 

Dans cette étude cas témoin Coréenne, sur 16 281 sujets souffrant d’hypertension, 950 (5,8 %) cas de COVID-19 ont été confirmés. Un traitement par un inhibiteur du SRAA n’a pas été associé ni au risque d’infection par le SARS-CoV-2, ni à une hospitalisation, ni au transfert en unité de soins intensifs. Cette étude confirme l’absence d’association identifiable entre l’exposition aux inhibiteurs du SRAA et le risque et la gravité de l’infection par COVID-19, ce qui confirme les recommandations selon lesquelles les patients ne devraient pas arrêter leur traitement par inhibiteurs du SRAA

La présente étude démontre l’absence d’une association identifiable entre l’exposition aux inhibiteurs du RAAS et le risque et la gravité de l’infection par COVID-19, ce qui confirme les directives et recommandations médicales actuelles selon lesquelles les patients ne devraient pas arrêter de prendre des inhibiteurs du RAAS parce qu’ils craignent un risque accru d’infection ou de maladie grave par COVID-19.

Pour en savoir plus https://doi.org/10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15464

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