Renin-Angiotensin System Inhibitors in Patients with COVID-19: A Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials Led by the International Society of Hypertension

Référence de l’article : Gnanenthiran SR et al. J Am Heart Assoc 2022 ;11(17) :e026143.doi :10.1161/JAHA.122.026143.

Lecture proposée par : Marilucy Lopez-Sublet

Les essais contrôlés randomisés publiés sont individuellement insuffisamment puissants pour confirmer la sécurité et l’efficacité les bloqueurs du système rénine-angiotensine (BSRA) chez les adultes atteints de COVID-19.

Cette méta-analyse s’est intéressée à évaluer la sécurité et l’efficacité des BSRA chez les adultes atteints de COVID-19.

Quatorze essais contrôlés randomisés de participants (n=1838) atteints de COVID-19 avec introduction/poursuite du BSRA par rapport à l’absence de traitement BSRA ont été retenus. Le critère primaire était la mortalité toutes causes confondues à ≤30 jours. Parmi ces essais, les auteurs n’ont trouvé aucun effet du BSRA par rapport au contrôle sur la mortalité toutes causes confondues (7,2 % contre 7,5 % ; risque relatif [RR], 0,95 ; [IC 95 %, 0,69-1,30]), que ce soit globalement ou dans les sous-groupes définis par la sévérité de COVID-19 ou le type d’essai.

Les participants avec un  BSRA présentaient une réduction non-significative des infarctus aigus du myocarde (2,1 % contre 3,6 % ; RR, 0,59 ; [IC 95 %, 0,33-1,06]), mais un risque accru de d’insuffisances rénales aigus (7,0 % contre 3,6 % ; RR, 1,82 ; [IC 95 %, 1,05-3,16]), dans les essais qui ont initié ou poursuivi le BSRA. Il n’y a pas eu d’augmentation du besoin de dialyse ou de différences en matière d’insuffisance cardiaque congestive, d’événements cérébrovasculaires, de thromboembolie veineuse, d’hospitalisation, d’admission en soins intensifs, d’inotropes ou de ventilation mécanique.

Les auteurs affirment que leurs résultats fournissent des preuves solides que le BSRA peut être utilisé en toute sécurité chez les patients atteints de COVID-19.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36000426/

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Cuffless blood pressure measuring devices: review and statement by the European Society of Hypertension Working Group on Blood Pressure Monitoring and Cardiovascular Variability

Référence de l’article : Stergiou GS et al. J of Hypertension 2022;40(8):1449-1460.

Lecture proposée par : Marilucy Lopez-Sublet

De nombreux appareils de mesure de la pression artérielle (PA) sans brassard sont actuellement sur le marché et prétendent fournir des mesures précises de la PA. Ces technologies ont un potentiel considérable pour améliorer la sensibilisation, le traitement et la gestion de l’hypertension. Cependant, les récentes directives de la Société Européenne d’Hypertension Artérielle (ESH) ne recommandent pas les dispositifs sans brassard pour le diagnostic et la gestion de l’hypertension.

Le groupe de travail de l’ESH sur la mesure a publié ce travail qui s’est intéressé  à présenter les types de technologies de mesure de la pression artérielle sans brassard. Les dispositifs sans brassard constituent un groupe large et hétérogène de nouvelles technologies et présentent des problèmes de précision spécifiques, qui rendent les protocoles de validation établis pour les dispositifs de PA avec brassard inadéquats pour leur validation. En 2014, l’Institute of Electrical and Electronics Engineers a publié une norme pour la validation des dispositifs de PA sans brassard, et l’Organisation internationale de normalisation élabore actuellement une autre norme. La validation des dispositifs sans brassard doit aborder les questions liées à la nécessité d’un étalonnage individuel du brassard, à la stabilité des mesures après l’étalonnage, à la capacité de suivre les variations de la PA et à la mise en œuvre de la technologie d’apprentissage automatique.

En conclusion, les dispositifs de mesure de la pression artérielle sans brassard ont un potentiel considérable pour changer le diagnostic et la gestion de l’hypertension. Cependant, des questions fondamentales concernant leur précision, leurs performances et leur mise en œuvre doivent être soigneusement examinées avant de pouvoir recommander leur utilisation clinique

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35708294/

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Cardiovascular outcomes in adults with hypertension with evening versus morning dosing of usual antihypertensives in the UK (TIME study): a prospective, randomised, open-label, blinded-endpoint clinical trial.

Référence de l’article :Mackenzie IS et al.  The Lancet 2022;400:1425-1425

Lecture proposée par : T Denolle et M Lopez-Sublet

Des études ont suggéré que la posologie du soir d’un traitement antihypertenseur pourrait avoir de meilleurs résultats que la posologie du matin. L’étude TIME (Treatment in Morning versus Evening) visait à déterminer si l’administration le soir du traitement anti hypertenseur habituel améliore les principaux résultats cardiovasculaires par rapport à l’administration le matin chez les patients hypertendus.L’étude TIME est une étude prospective, à groupes parallèles menée au Royaume-Uni, qui a recruté des adultes hypertendus (âgés de ≥18 ans) et prenant au moins un médicament antihypertenseur. Les participants éligibles ont été assignés au hasard (1:1), sans restriction, stratification ou minimisation, à prendre tous leurs médicaments antihypertenseurs habituels soit le matin (06:00-10:00 h) soit le soir (20:00-00:00 h). Le critère principal composite était le décès vasculaire ou l’hospitalisation pour infarctus du myocarde non fatal ou accident vasculaire cérébral non fatal.Entre le 17 décembre 2011 et le 5 juin 2018, 24 610 personnes ont été examinées et 21 104 ont été assignées de façon aléatoire aux groupes de dosage du soir (n=10 503) ou du matin (n=10 601). L’âge moyen à l’entrée dans l’étude était de 65.1 ans (écart-type 9-3) ; 12 136 (57-5%) participants étaient des hommes et 2725 (13-0%) avaient déjà eu une maladie cardiovasculaire. À la fin du suivi de l’étude (31 mars 2021), le suivi médian était de 5.2 ans (IQR 4-9-5-7). Un événement du critère d’évaluation principal est survenu chez 362 (3.4%) des participants affectés au traitement du soir (0.69 événements [IC 95% 0.62-0.76] pour 100 années-patients) et 390 (3.7%) affectés au traitement du matin (0.72 événements [IC 95% 0.65-0-.9] pour 100 années-patients ; rapport de risque non ajusté 0-95 [IC 95% 0-83-1-10] ; p=0-53). Aucun problème de sécurité n’a été identifié.InterprétationCette étude a montré que la posologie du soir des médicaments antihypertenseurs habituels n’était pas différente de celle du matin en termes de résultats cardiovasculaires majeurs.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36240838/

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Measured Blood Pressure, Genetically Predicted Blood Pressure and Cardioavscular Disease risk in the UK Biobank

Référence de l’article : Cho JSM et al. JAMA Cardiology 2022;28:e1-e9;doi:10.100/jamacardio.2022.3191

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet

L’hypertension artérielle reste le principal facteur de risque de maladie cardiovasculaire (MCV) dans le monde. La variabilité de la pression artérielle (PA) mesurée peut entraîner une prise en charge sous-optimale. La question de savoir si les facteurs génétiques contribuant à une PA élevée peuvent-ils compléter l’évaluation du risque de maladie cardiovasculaire ?

Ce travail s’est intéressé à examiner l’incidence des MCV en fonction du score de risque polygénique de la PA indépendamment des PA mesurées et des prescriptions de médicaments antihypertenseurs.

Il s’agit d’une étude de cohorte (UK Biobank) qui a recruté des résidents britanniques âgés de 40 à 69 ans entre mars 2006 et mars 2007. Les participants n’ayant pas fait l’objet d’une maladie cardiovasculaire ont été inclus.

Le critère principal a été le premier incident: infarctus du myocarde, AVC, insuffisance cardiaque ou décès d’origine cardiovasculaire.

Sur les 331 078 participants à l’étude inclus. 56,9 [8,1] ans ; 178 824 femmes [54,0 %]), 83 094 (25,1 %) PA normale, 197 597 (59,7 %) HTA non traitée, et 50 387 (15,2 %) avaient une HTA traitée. Au cours d’un suivi médian (IQR) de 11,1 (10,4-11,8) ans, le résultat principal est survenu chez 15 293 participants.

Classés en 3 groupes (PA normale, HTA non traitée et HTA traitée), chaque écart-type d’augmentation de la PAS mesurée était associé à des rapports de risque de 1,08 (IC95 %, 0,93-1,25), 1,20 (IC95 %, 1,16-1,23) et 1,16 (IC95 %, 1,11-1,20) respectivement pour le résultat primaire. Parmi ces mêmes catégories, chaque écart-type d’augmentation de la de la PAS génétiquement prédite était associée à des rapports de risque accrus de

1,13 (IC95 %, 1,05-1,20), 1,04 (IC95 %, 1,01-1,07) et 1,06 (IC95 %, 1,02-1,10), respectivement, indépendamment des PA mesurées et d’autres covariables. Les résultats étaient similaires pour la PAD mesurée et génétiquement prédite.

Le score de risque polygénique de la pression artérielle peut améliorer l’identification des individus à risque cardiovasculaire élevé y compris celles qui ont à la fois une PA normale et une HTA. D’autres études seront nécessaires pour s’approprier de ce score comme guide dans l’initiation ou intensification du traitement antihypertenseur.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36169945/

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Does blood pressure variability affect hypertension development in prehypertensive patients ?

Référence de l’article :Ozkan G et al. Am JHypertension 2022 ;35(1) :73-78

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet

La variabilité de la pression artérielle (VPP) est associée à l’atteinte des organes cibles et au risque cardiovasculaire chez les patients hypertendus.

L’objectif de la présente étude était d’évaluer l’effet de la VPP sur le développement de l’HTA.

Pour cela, 207 patients pré-hypertendus de la cohorte « Cappadoce » ont été suivis pendant deux ans. Des mesures de la pression artérielle ambulatoire (MAPA) sur 24 heures, de la pression artérielle au cabinet et de la pression artérielle à domicile (AMT) ont ensuite été effectuées à des intervalles de 4 à 6 mois.

Une HTA été diagnostiquée chez 25,60 % des sujets. La pression artérielle systolique et diastolique de 24 heures à la MAPA et de l’AMT étaient significativement plus élevées chez les patients qui ont développé une HTA, que chez les autres patients (P 0,006, 0,001 et 0,006, respectivement). Dans une régression logistique, la présence d’une variabilité >90e percentile était un prédicteur dans le développement d’une hypertension.

Cette étude de cohorte observationnelle prospective a montré que la VPP (à court terme en particulier) peut prédire le développement de l’HTA dans la population pré-hypertendue.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34351385/

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Blood-Pressure Targets in Comatose Survivors of Cardiac Arrest

Référence de l’article : Kjaergaard J et al. NEJM August 27 2022. DOI:10.1056/NEJMoa2208687 .

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet

Les données probantes à l’appui du choix des cibles de pression artérielle pour le traitement des survivants comateux d’un arrêt cardiaque extra-hospitalier qui reçoivent des soins intensifs sont limitées.

Dans cet essai randomisé en double aveugle avec un plan factoriel 2 par 2, il a été évalué une cible de pression artérielle moyenne (PAM) de 63 mm Hg par rapport à 77 mm Hg chez des adultes comateux qui avaient été réanimés après un arrêt cardiaque extra-hospitalier de cause cardiaque présumée.

Le critère de jugement principal était un composite de décès toute cause ou de sortie d’hôpital avec une catégorie de performance cérébrale (CPC) de 3 ou 4 dans les 90 jours, une catégorie de 3 ou 4 indiquant un handicap sévère ou un coma.

Au total, 789 patients ont été inclus dans l’analyse (393 dans le groupe à cible de PAM élevée et 396 dans le groupe à cible basse). Un événement primaire est survenu chez 133 patients (34 %) dans le groupe à cible élevée et chez 127 patients (32 %) dans le groupe à cible basse (hazard ratio, 1,08 ; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,84 à 1,37 ; P=0,56). A 90 jours, 122 patients (31%) dans le groupe à cible haute et 114 patients (29%) dans le groupe à cible basse étaient décédés (hazard ratio, 1,13 ; 95% CI, 0,88 à 1,46). Il n’y avait pas de différence entre les deux groupes concernant la performance cérébrale, cognitive ou d’un proxy biologique de souffrance neurale (enolase neuronale). Le taux d’effets indésirables n’était pas différent entre les deux groupes.

Les auteurs concluent qu’une cible de pression artérielle moyenne de 77 mm Hg ou de 63 mm Hg chez des patients survivant un arrêt cardiaque n’a pas entraîné de différence significative dans la survie ou invalidité grave.

L’étude est importante parce qu’elle ne démontre pas de signal de sécurité pour une PAM <75mmHg, seuil qui est généralement retenu comme minimum afin d’obtenir une perfusion suffisante du cerveau post-anoxique, base sur des données observationnelles.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36027564/

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Insights from matched office and ambulatory blood pressure in youth : clinical relevance

Référence de l’article : Lurbe E et al. Hypertension 2022 ;79(6) :1237-1246.

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet

La relation entre les valeurs de la mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) et les valeurs de la pression artérielle en consultation (MPAC) prises simultanément chez les enfants est encore décrite de manière incomplète.

Cette étude clinique s’est intéressée à comparer les valeurs de MAPA et de MPAC dans une grande population d’enfants. Au total, 3’690 mesures de MAPA et de MPAC ont été

réalisées le même jour, chez 2’390 enfants (filles et garçons), âgés de 5 à 15 ans. La MPAC a été mesurée à l’aide d’un appareil oscillométrique (Omron 705 IT) et la MAPA sur 24 heures à l’aide de l’oscillomètre SpaceLabs 90207.

L’équipe a constaté que les valeurs systoliques et diastoliques diurnes MAPA étaient plus élevées que les valeurs de la MPAC, avec une réduction progressive des différences entre 5 et 15 ans. Les différences entre les valeurs de la MPAC et la MAPA diurne étaient les plus importantes chez les sujets normotendus et les valeurs MPAC était légèrement plus élevée que MAPA chez les hypertendus, indépendamment de l’âge et du poids. L’HTA blouse blanche et l’hypertension masquée survenait à des taux similaires dans chaque groupe d’âge.

L’étude suggère qu’il n’est pas possible d’obtenir des valeurs de référence précises pour la MAPA en extrapolant à partir des valeurs de la MPAC. Les valeurs de MPAC et MAPA sont similaires chez les enfants avec une hypertension, ce qui peut renforcer la recommandation d’utiliser la MAPA afin de confirmer l’hypertension

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35345885/

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Hypertension and incident cardiovascular events after next-generation BTki therapie initiation

Référence de l’article : Chen ST et al. J Hematol Oncol 2022 ;15(1) :92.doi :10.1186/s13045-022-01302-7.

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet

Des analyses post-commercialisation ont révélé des liens imprévus entre le traitement par un inhibiteur de la tyrosine kinase de Bruton (BTKi) de première génération, l’ibrutinib, et une HTA précoce sévère. Cependant, on ne sait pas si ce phénomène est observé avec le nouveau traitement BTKi sélectif de deuxième génération l’acalabrutinib.

Cette étude a évalué l’incidence et impact d’une HTA « de novo » ou aggravée (PAS ≥ 130 mmHg – définition américaine) après l’initiation de l’acalabrutinib. Les auteurs se sont appuyés pour cela sur la grande cohorte de patients consécutifs atteints de cancer à cellules B traité par acalabrutinib de 2014 à 2020. Le critère d’évaluation secondaire était les événements cardiovasculaires majeurs (ECVM)

Globalement, sur 280 patients traités par acalabrutinib, 48,9 % ont développé une nouvelle hypertension ou une hypertension aggravée (définition américaine) sur une période médiane de 41 mois. L’incidence cumulée de nouvelle hypertension à une année était de 53,9 %, dont 1,7 % avec une hypertension de stade 3 ou plus. Le degré d’augmentation de la pression artérielle dans l’année qui suit le début du traitement prédit le risque de ECVM (augmentation de 42 % du risque relatif pour chaque 5mmHg d’augmentation de la pression artérielle, P < 0,001).

Ces données suggèrent que l’hypertension peut être un effet de classe des thérapies BTKi qu’il faut prendre en compte car elle est associée à la survenue d’ECVM. L’estimation du risque cardiovasculaire est difficile à interpréter à cause des biais inhérents dans le cadre de l’étude rétrospective.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35836241/ 

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Treatment for Mild Chronic Hypertension during pregnancy (CHAP trial)

Référence de l’article : Tita AT el al. N Engl J Med 2022 ;386(19) :1781-1792

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet

Le bénéfice et la sécurité du traitement de l’hypertension chronique légère (PA <160/100 mm Hg) pendant la grossesse sont incertains. Des données sont nécessaires pour savoir si une stratégie consistant à viser une PA < à 140/90 mm Hg réduit l’incidence des résultats indésirables de la grossesse sans compromettre la croissance du fœtus.

Dans cet essai ouvert, multicentrique et randomisé, des femmes enceintes avec une HTA chronique légère et des fœtus uniques (à 23 semaines SA) ont été divisé en 2 groupes : 1) avec un traitement actif et 2) aucun traitement actif à moins qu’une hypertension sévère (pression systolique, ≥160 mm Hg ; ou pression diastolique, ≥105 mm Hg) ne se développe (groupe témoin). Le critère de jugement principal était un composite de prééclampsie sévère, naissance prématurée <35 semaines, abruption placentaire et mor néonatal/fœtal.

Parmi les 2408 participantes le pourcentage de naissances de petits poids pour l’âge gestationnel inférieurs au 10e percentile était de 11,2 % dans le groupe de traitement actif et de 10,4 % dans le groupe témoin. L’incidence des complications maternelles graves était de 2,1 % et 2,8 %, respectivement. L’incidence de toute prééclampsie dans les deux groupes était de 24,4 % et 31,1 %. L’incidence des complications néonatales graves était de 2,0 % et 2,6 %, l’incidence des naissances prématurées était de 27,5 % et 31,4 %. L’incidence de préeclampsie était de 24.4% et 31.1% respectivement.

L’étude confirme que chez les femmes enceintes souffrant d’hypertension chronique légère, une stratégie consistant à viser une PA inférieure à 140/90 mm Hg était associée à de meilleurs résultats de grossesse qu’une stratégie consistant à réserver le traitement uniquement à l’hypertension sévère, sans augmentation significative du risque de naissance de petit poids pour l’âge gestationnel.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35363951/

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Long-term efficacy and safety of renal denervation in the presence of antihypertensive drugs (SPYRAL HTN-ON MED): a randomized, sham-controlled trial

Référence de l’article : Mahfoud F et al. The Lancet 2022 ;399(10333) :1401-1410.

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet

Il a démontré que la dénervation rénale permet d’abaisser la pression artérielle (PA) en présence de médicaments antihypertenseurs ; cependant, les données sur l’efficacité et la sécurité à long terme des essais randomisés sur la dénervation rénale font défaut. Dans cette analyse pré-spécifiée de l’étude SPYRAL HTN-ON MED (étude en aveugle), il a été comparé les changements de PA, l’utilisation de médicaments antihypertenseurs et la sécurité jusqu’à 36 mois de la dénervation rénale par rapport à un groupe témoin « sham ».

Des 467 patients de 25 centres cliniques, 80 patients ont été inclus. Les patients éligibles devaient avoir une PAS ambulatoire sur 24 heures de 140-170 mm Hg, tout en prenant un à trois médicaments antihypertenseurs à doses stables pendant au moins 6 semaines. Les patients ont subi une angiographie rénale et ont été randomisés 1:1 à la dénervation rénale par radiofréquence ou à une procédure « sham ». Le critère d’évaluation principal était la différence de traitement dans la PAS moyenne sur 24 heures à 6 mois entre le groupe de dénervation rénale et le groupe de contrôle fictif.

Les PAS et PAD ambulatoires moyennes ont été significativement réduits dans le groupe dénervation rénale et significativement inférieures à celles du groupe contrôle à 24 et 36 mois, malgré une intensité de traitement similaire en médicaments antihypertenseurs. La baisse de tension artérielle était de 18.7mmHg dans le groupe dénervation et de 8.6mmHg dans le groupe contrôle à 36 mois.

La dénervation rénale par radiofréquence comparée au contrôle « sham » est responsable d’une réduction de la PA cliniquement significative et durable jusqu’à 36 mois de suivi, indépendamment des médicaments antihypertenseurs concomitants. Aucun signal de sécurité était détecté à court terme ou long terme

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35390320/

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