Aspirin Discontinuation at 24 to 28 Weeks’ Gestation in Pregnancies at High Risk of Preterm Preeclampsia: A Randomized Clinical Trial.

Référence de l’article : Mendoza M, et al. A. Aspirin Discontinuation at 24 to 28 Weeks’ Gestation in Pregnancies at High Risk of Preterm Preeclampsia: A Randomized Clinical Trial. JAMA. 2023 Feb 21;329(7):542-550. doi: 10.1001/jama.2023.0691.

Lecture proposée par : JP Fauvel

Cet essai de non-infériorité multicentrique, ouvert, randomisé, de phase 3 a inclus les femmes enceintes (n = 968) entre la 24 et la 28 semaines de gestation traitées par aspirine en préventif car elles présentaient un risque élevé de prééclampsie lors du dépistage du premier trimestre et un rapport sFlt-1:PlGF de ≤ 38

Les femmes enceintes ont été randomisées en 2 groupes égaux :

  • groupe d’intervention : arrêt de l’aspirine le jour de l’inclusion entre la 24 et 28 semaines de gestation
  • groupe témoin : poursuite de l’aspirine jusqu’à la 36 semaines de grossesse

La non-infériorité a été établie si la borne supérieure de l’IC à 95 % pour la différence de la prééclampsie précoce entre les groupes était inférieur à 1,9 %.

L’incidence de la prééclampsie précoce était de 1,48 % (7/473) dans le groupe d’intervention et de 1,73 % (7/473) dans le groupe témoin. La différence absolue, -0,25% avec un [IC 95 %, -1,86 % à 1,36 %]) indique la non-infériorité.

L’arrêt de l’aspirine entre la 24e et la 28e semaine de gestation était non inférieur à la poursuite de l’aspirine pour prévenir la prééclampsie précoce chez les femmes enceintes à haut risque de prééclampsie. 

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36809321/

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Endovascular Ultrasound Renal Denervation to Treat Hypertension: The RADIANCE II Randomized Clinical Trial

Référence de l’article :Azizi M, for the RADIANCE II Investigators and Collaborators. Endovascular Ultrasound Renal Denervation to Treat Hypertension: The RADIANCE II Randomized Clinical Trial. JAMA. 2023 Feb 28;329(8):651-661. doi: 10.1001/jama.2023.0713.

Lecture proposée par : JP Fauvel

Dans cet essai clinique randomisé (2:1) multicentrique, contrôlé vs procédure fictive, incluant 224 hypertendus (résistants à une bi-thérapie) sevrés de médicaments antihypertenseurs, la dénervation rénale a permis d’obtenir une réduction significative de la PAS ambulatoire de jour de -6,3 mm Hg par rapport à la procédure fictive à 2 mois. Aucun événement indésirable majeur n’a été signalé dans les deux groupes.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36853250/

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Association of Dapagliflozin Use With Clinical Outcomes and the Introduction of Uric Acid-Lowering Therapy and Colchicine in Patients With Heart Failure With and Without Gout: A Patient-Level Pooled Meta-analysis of DAPA-HF and DELIVER

Référence de l’article : Butt JH,et al. Association of Dapagliflozin Use With Clinical Outcomes and the Introduction of Uric Acid-Lowering Therapy and Colchicine in Patients With Heart Failure With and Without Gout: A Patient-Level Pooled Meta-analysis of DAPA-HF and DELIVER. JAMA Cardiol. 2023 Feb 22:e225608. doi: 10.1001/jamacardio.2022.5608. Epub ahead of print. PMID: 36811901; PMCID: PMC9947801

Lecture proposée par : JP Fauvel

Dans cette analyse post hoc de 2 essais cliniques de phase 3 (DAPA-HF et DELIVER) incluant 11 005 patients atteints d’Insuffisance cardiaque, la dapagliflozine 10 mg vs placebo a réduit dans des proportions identiques l’incidence du critère de jugement principal composite de l’aggravation de l’insuffisance cardiaque ou du décès cardiovasculaire chez les patients avec ou sans goutte. Plus intéressant, la dapagliflozine a réduit l’initiation d’un traitement hypouricémiant de 57 % et le traitement par la colchicine de 46 % chez ces patients.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36811901/

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Cancer Therapy-related Hypertension : A scientific Statement from the American Heart Association

Référence de l’article :Cohen JB et al. Hypertension 2023 ;80 :00-00

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet

De nos jours, les médicaments anticancéreux ont considérablement amélioré la survie au cancer au détriment d’une toxicité cardiovasculaire, notamment les atteintes cardiaques, les atteintes thromboemboliques et l’hypertension artérielle. C’est chez les patients traités par des inhibiteurs du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF), ainsi que par des inhibiteurs de la tyrosine kinase et des inhibiteurs du protéasome qu’un lien avec l’hypertension artérielle est particulièrement important. A ces chimiothérapies s’ajoutent les traitements adjuvants, notamment les corticostéroïdes, les inhibiteurs de la calcineurine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens, ainsi que l’hormonothérapie anti-androgène pour le cancer de la prostate, qui peuvent augmenter la pression artérielle. Cette hypertension artérielle induite par le traitement du cancer limite souvent la posologie des anti-cancéreux utilisable et augmente la mortalité cardiovasculaire chez les survivants du cancer. L’hypertension artérielle et est généralement réversible après l’interruption ou l’arrêt du traitement.

Les mécanismes moléculaires exacts qui sous-tendent l’hypertension artérielle ne sont pas clairs, mais des découvertes récentes indiquent un rôle important de la réduction de la production d’oxyde nitrique, le stress oxydatif, l’endothéline-1, les prostaglandines, le dysfonctionnement endothélial, l’augmentation du tonus sympathique et la raréfaction microvasculaire. En outre, les polymorphismes génétiques des récepteurs du facteur de croissance endothélial vasculaire sont impliqués dans l’hypertension artérielle induite par les inhibiteurs du facteur de croissance endothélial vasculaire.

Le diagnostic, la prise en charge et le suivi de l’hypertension induite par le traitement anticancéreux suivent les lignes directrices nationales en matière d’hypertension artérielle, car il n’existe pas actuellement d’essais cliniques fondés sur des données probantes concernant spécifiquement les patients qui développent une hypertension artérielle à la suite d’un traitement anticancéreux Une attention particulière doit être accordée à l’hypotension de rebond après la fin du traitement anticancéreux.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36621810/

 

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Phase 2 trial of Baxdrostat for treatment-resistant Hypertension

Référence de l’article : Freeman MW et al. N Engl J Med 2023 ;388 :395-405

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet et G Ehret

L’aldostérone synthase contrôle la synthèse de l’aldostérone et constitue une cible pharmacologique pour le traitement de l’hypertension depuis plusieurs décennies. L’inhibition sélective de l’aldostérone synthase est essentielle mais difficile à réaliser car la synthèse du cortisol est catalysée par une autre enzyme qui partage 93 % de similarité de séquence avec l’aldostérone synthase. Dans les études précliniques et de phase 1, le baxdrostat réduit les taux d’aldostérone plasmatique de manière dose-dépendante mais n’influence pas les taux de cortisol.

Cet essai multicentrique contrôlé par placebo, a examiné dans une population de 248 hypertendus résistants (sous trithérapie dont un diurétique et avec une pression artérielle (PA) de 130/80 mmHg ou plus). Les participants ont été assignés au hasard pour recevoir du baxdrostat (0,5 mg, 1 mg ou 2 mg) une fois par jour pendant 12 semaines ou un placebo. Le critère principal d’évaluation était la variation de la PA systolique entre le début de l’étude et la semaine 12 dans chaque groupe baxdrostat par rapport au groupe placebo.

Des diminutions de la tension proportionnelles à la dose de baxdrostat ont été observées : -20,3 mm Hg, -17,5 mm Hg, -12,1 mm Hg et -9,4 mm Hg dans les groupes 2 mg, 1 mg, 0,5 mg et placebo, respectivement. Aucun décès n’est survenu au cours de l’essai, aucun événement indésirable grave n’a été attribué par les investigateurs au baxdrostat, et il n’y a eu aucun cas d’insuffisance corticosurrénale.

En conclusion, les patients atteints d’hypertension résistante qui ont reçu du baxdrostat ont eu des réductions de la PA liées à la dose.

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Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36342143/

 

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Chlorthalidone vs Hydrochlorothiazide for Hypertension – Cardiovascular Events

Référence de l’article :Ishani A et al. NEJM 2022;4:1-10

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet

La chlorthalidone semble supérieure à l’hydrochlorothiazide pour prévenir les événements cardiovasculaires majeurs chez les patients hypertendus.

Cet essai s’est intéressé à comparer l’hydrochlorothiazide à une dose quotidienne de 25 ou 50 mg (tout patient sous ce traitement au départ de l’étude) à la chlorthalidone à une dose quotidienne de 12,5 ou 25 mg.

Le critère principal était la survenue d’un MACE (un infarctus du myocarde non-fatal, un accident vasculaire cérébral, une insuffisance cardiaque entraînant une hospitalisation, une revascularisation coronarienne urgente pour angor instable ou un décès non-lié à un cancer).

Un total de 13’523 patients ont été randomisés. L’âge moyen était de 72 ans.

La pression artérielle systolique moyenne de départ dans chaque groupe était de 139mmHg. A l’issue du suivi moyen de 2.4 ans, il n’y avait pas de différence en ce qui concerne la survenue d’un MACE entre le groupe chlorthalidone (702 patients) et le groupe hydrochlorothiazide (675 patients) : 10.4% vs 10%, RR 1.04 ; intervalle de confiance à 95 %, 0.94 à 1.16 ; P = 0.45).

Dans cet essai pragmatique de grande envergure portant sur les diurétiques thiazidiques aux doses habituellement utilisées en pratique clinique, les patients ayant reçu de la chlorthalidone n’ont pas présenté moins d’événements cardiovasculaires majeurs ou de décès non liés à un cancer que les patients ayant reçu de l’hydrochlorothiazide.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36516076/

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Pathophysiology of the Nondipping Blood Pressure Pattern

Référence de l’article : Huart J, Persu A, Lengelé JP, Krzesinski JM, Jouret F, Stergiou G. Hypertension 2023;doi: 10;1161/HYPERTENSIONAHA.122.19996.

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet et J Huart

Le phénomène du non-dipping de la pression artérielle (PA) correspond à une perturbation du rythme circadien de la PA avec une baisse insuffisante des niveaux de PA pendant la nuit, tel qu’on peut l’observer à l’aide d’un monitoring ambulatoire de la PA de 24 heures. Les patients présentant un profil « non-dipper » ont un moins bon pronostic cardiovasculaire et rénal, indépendamment de leurs niveaux moyens de PA sur 24 heures. La physiopathologie du non-dipping est complexe et implique de nombreux mécanismes dont des perturbations au sein : (1) du rythme circadien, (2) du système nerveux autonome et (3) de l’homéostasie hydrosodée. Cette revue donne un aperçu des voies potentiellement impliquées dans le phénomène du non-dipping et ce notamment dans différentes conditions pathologiques. Une hypothèse récente est également discutée, concernant un rôle potentiel du microbiote intestinal dans le phénomène du non-dipping, via les acides gras à chaîne courte dérivés de l’alimentation.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36606502/

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Introduction from the ISH Secretary

 

Welcome to the last issue of the ISH e-Bulletin for 2022!

Another turbulent year is close to its end, with ups and downs including the defeat of COVID (although it is still around us) and the continuing tragedy in Ukraine. From the ISH perspective, this is an important timepoint, as recently its leadership team was renewed. Thus, it is time to reflect on the past and the present, and make decisions about the future.

Despite the challenging times, ISH is proud of its continuing growth with new initiatives and major achievements in multiple directions. There was so much to report by the outgoing president, Maciej Tomaszewski, in the General Meeting in Kyoto on the 15th of October! Even if you attended this meeting, you probably missed several important actions within the long list! Major projects have been initiated or further expanded, involving Research and Education, New Investigators and Mentorship, Women in Hypertension, Regional Advisory Groups all around the world, and others. Enter your personal account as an ISH member at https://members.ish-world.com/ to see all the major ISH initiatives, actions, and achievements in the last two years.

Not visible, but equally important, is the considerable time and effort invested by ISH council members for implementing administrative changes, including membership, governance, data protection, and constitutional changes, with ISH now becoming a modern Charitable Incorporated Organisation. These important changes allow the new ISH president, Bryan Williams, and leadership team to focus on new challenging scientific and educational ISH initiatives with global impact.

Read in the e-Bulletin below examples of the multidimensional activity of ISH across the world, aiming at improving science and education, and eventually the global management of hypertension.

Season’s greetings from all at ISH! Wherever you are in the world, have a wonderful time with your family and friends, and best wishes for a Super-Happy and Creative New Year!

Professor George Stergiou

ISH Secretary

Athens, Greece

ISH Website:  www.ish-world.com

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Newsletter de l’ISH (novembre 2022)

Prenez le temps de revivre les temps forts du congrès de Kyoto d’octobre 2022

Le président de l’ISH 2020-2022, Maciej Tomaszewski, et les membres de son conseil ont mené à bien plusieurs actions importantes pour remodeler et moderniser l’ISH, et ont également lancé de nouvelles initiatives ayant un impact mondial.

Il s’agit d’une excellente base pour le nouveau président de l’ISH, Bryan Williams, pour lancer de nouvelles activités visant à améliorer la science et l’éducation et, par conséquent, la gestion de l’hypertension au niveau mondial.

Pour en savoir plus : https://ish-world.com/

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