Use of Calcium Channel Blockers and Risk of Active Tuberculosis Disease: A Population-Based Analysis

Référence de l’article : Lee CC, Lee MG, Hsu WT, Park JY, Porta L, Liu MA, Chen SC, Chang SC. Use of Calcium Channel Blockers and Risk of Active Tuberculosis Disease: A Population-Based Analysis. Hypertension. 2020 Dec 14:HYPERTENSIONAHA12015534. doi: 10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15534. Epub ahead of print. PMID: 33307850.

Résumé proposé par : JP Fauvel

Une étude cas (n=8164) –témoins (n=816 400) nichée dans une cohorte, a analysé le risque de tuberculose active associée à la prise d’inhibiteurs calciques (CCB).

Après ajustement en fonction du score de risque de tuberculose, la régression logistique a montré que l’utilisation de CCB (dihydropiridiniques ou non) a été associée à une diminution de 32 % du risque de tuberculose active ([RR], 0,68 [95 % IC, 0,58-0,78]). L’utilisation de β-bloquants (RR, 0,99 [IC 95%, 0,83-1,12]) ou de diurétiques de l’anse (RR, 0,88 [IC 95%, 0,62-1,26]) n’a pas été associée à un risque réduit de tuberculose.

Pour en savoir plus

https://clicktime.symantec.com/3BbeHxozMDfsPBi5nFwSJvM6H2?u=https%3A%2F%2Fpubmed.ncbi.nlm.nih.gov%2F33307850%2F

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Progression of Beat-to-Beat Blood Pressure Variability Despite Best Medical Management

Référence de l’article : Webb AJS, Lawson A, Wartolowska K, Mazzucco S, Rothwell PM. Progression of Beat-to-Beat Blood Pressure Variability Despite Best Medical Management. Hypertension. 2020 Nov 30:HYPERTENSIONAHA12016290. doi: 10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.16290

Résumé proposé par : Philippe Gosse

L’augmentation de la variabilité de la PA est liée au risque cardiovasculaire. Dans cette étude, la variabilité à court terme est mesurée battement par battement sur 5 minutes grâce à un Finometer chez des patients ayant présenté un accident ischémique transitoire ou sans séquelle. Cette mesure a été associée à une mesure de la vélocité de l’onde de pouls (VOP) carotido-fémorale (Spygmocor). 188 des 310 patients recrutés dans l’étude ont pu bénéficier de nouvelles mesures en moyenne 5.8 ans plus tard.  Si la VOP parait bien reproductible à long terme, ce n’est pas le cas de la variabilité de la PA. Mais le résultat le plus intéressant est l’augmentation significative de la variabilité de la PA et de la VOP dans cette population au bout de 5 ans et ce malgré la prise en charge des facteurs de risques cardio-vasculaire. Cette augmentation était significativement plus marquée chez les sujets les plus âgés et les femmes. Les auteurs osent conclure que cette mesure de la variabilité instantanée de la PA disponible en quelques minutes pourrait être une cible thérapeutique alors que sa mauvaise reproductibilité et le manque d’influence du traitement des facteurs de risque sur son évolution contredisent cette affirmation.

Pour en savoir plus https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.16290

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Adverse Health Outcomes Associated With Refractory and Treatment-Resistant Hypertension in the Chronic Renal Insufficiency Cohort. Hypertension

Référence de l’article : Buhnerkempe MG, Prakash V, Botchway A, Adekola B, Cohen JB, Rahman M, Weir MR, Ricardo AC, Flack JM. Adverse Health Outcomes Associated With Refractory and Treatment-Resistant Hypertension in the Chronic Renal Insufficiency Cohort. Hypertension. 2020 Nov 9:HYPERTENSIONAHA12015064. doi: 10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15064.

Résumé proposé par :JP Fauvel

L’HTA réfractaire est un nouveau phénotype d’échec à un traitement antihypertenseur et est souvent intégrée dans l’HTA résistante. L’HTA réfractaire est définie dans les études comme une pression artérielle non contrôlée sous 5 médicaments antihypertenseurs, dont un diurétique. Souvent associée à la détérioration des organes cibles, L’HTA réfractaire manque des preuves scientifiques à l’appui pour démontrer cette association.

Dans une cohorte de 3147 insuffisants rénaux (eDFG 20 à 70 mL/min per 1.73 m²), l’incidence des complications rénales (baisse de 50% du eDFG ou IR terminale) et cardiovasculaires (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde ou insuffisance cardiaque) ont été comparées entre les  patients ayant une HTA réfractaire (n=136 (4,3 %)) et ceux ayant une HTA résistante (n=1005(32%)).

Après ajustement en fonction des caractéristiques des patients, l’HTA réfractaire présentaient par rapport à l’HTA résistante, un risque accru de dégradation de la fonction rénale en 10 ans (HR 1,73 [IC à 95 %, 1,42-2. 11]) et un risque accru de complications cardiovasculaires particulièrement important entre 6 et 10 ans de suivi (HR 2,72 [IC à 95 %, 1,7-5,0]). Il n’y a pas eu de différence significative dans la mortalité toutes causes confondues.

Cette étude est novatrice puisqu’elle est la première à quantifier les effets à long terme de l’HTA réfractaire et fourni un contexte pour ce diagnostic dans l’HTA résistante.

Pour en savoir plus https://clicktime.symantec.com/3N8vebF5CwADRd6zyjpjWFa6H2?u=https%3A%2F%2Fpubmed.ncbi.nlm.nih.gov%2F33161774%2F

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Sodium glucose cotransporter 2 inhibitors and risk of major adverse cardiovascular events: multi-database retrospective cohort study

Référence de l’article : Filion Kristian BLix Lisa MYu Oriana HYDell’Aniello SophieDouros AntoniosShah Baiju R et al. Sodium glucose cotransporter 2 inhibitors and risk of major adverse cardiovascular events: multi-database retrospective cohort study BMJ 2020; 370 :m3342

Lecture proposée par : Jean-Michel Halimi

Dans cette étude rétrospective, l’incidence des évènements cardiovasculaires majeurs été étudiée chez plus de 400000 patients au total qui ont initié un traitement soit par inhibiteurs du SGLT2 ou soit par inhibiteurs du DDP4 au Canada et en Grande Bretagne entre novembre 2017 et juin 2018. Ces patients étaient comparables à l’inclusion (64 ans, 42% de femmes, durée du diabète : 12.5 ans, 21.5% coronariens, 5.5% d’insuffisants cardiaques, 28% traités aussi par insuline, peut-être un DFG estimé un peu plus élevé dans le groupe « inhibiteur du SGLT2 »). Le suivi a été de 0.9±0.8 an (370515 patient-années).

Les patients traités sous inhibiteurs des SGLT2 ont eu une incidence plus faible d’évènements cardiovasculaires majeurs (critère combiné : infarctus du myocarde, AVC ischémique ou décès cardiovasculaire) (11.4 vs 16.5 évènements/1000 patient-années) que ceux sous inhibiteurs du DPP4. La réduction du risque d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque (-56%) et de décès (-40%) était majeure, alors même que le suivi moyen était inférieur à un an.

Pour en savoir plus : https://www.bmj.com/content/370/bmj.m3342?

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Association Between Renin-Angiotensin-Aldosterone System Inhibitors and COVID-19 Infection in South Korea

Association Between Renin-Angiotensin-Aldosterone System Inhibitors and COVID-19 Infection in South Korea

Référence de l’article : Minkook Son, Jeongkuk Seo and Sung Yang. published online ahead of print, 2020 Jul 13. Hypertension. 2020;HYPERTENSIONAHA12015464. doi:10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15464

Lecture proposée parJP Fauvel

 

Dans cette étude cas témoin Coréenne, sur 16 281 sujets souffrant d’hypertension, 950 (5,8 %) cas de COVID-19 ont été confirmés. Un traitement par un inhibiteur du SRAA n’a pas été associé ni au risque d’infection par le SARS-CoV-2, ni à une hospitalisation, ni au transfert en unité de soins intensifs. Cette étude confirme l’absence d’association identifiable entre l’exposition aux inhibiteurs du SRAA et le risque et la gravité de l’infection par COVID-19, ce qui confirme les recommandations selon lesquelles les patients ne devraient pas arrêter leur traitement par inhibiteurs du SRAA

La présente étude démontre l’absence d’une association identifiable entre l’exposition aux inhibiteurs du RAAS et le risque et la gravité de l’infection par COVID-19, ce qui confirme les directives et recommandations médicales actuelles selon lesquelles les patients ne devraient pas arrêter de prendre des inhibiteurs du RAAS parce qu’ils craignent un risque accru d’infection ou de maladie grave par COVID-19.

Pour en savoir plus https://doi.org/10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15464

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Risk Factors Associated With Mortality Among Patients With COVID-19 in Intensive Care Units in Lombardy, Italy

Risk Factors Associated With Mortality Among Patients With COVID-19 in Intensive Care Units in Lombardy, Italy

Référence de l’article : Grasselli G et al, for the COVID-19 Lombardy ICU Network

JAMA Intern Med. Published online July 15, 2020. doi:10.1001/jamainternmed.2020.3539

Lecture proposée par : JP Fauvel

 

Sur les 3988 patients en unité de soins intensifs, d’âge médian de 63 ans, inclus dans cette étude de cohorte Italienne ayant un suivi médian de 44 jours, 60,5% présentaient au moins une comorbidité. Dans le sous-groupe des 1715 premiers patients, au 30 mai 2020, 915 patients (53,4 %) sont décédés à l’hôpital. Les facteurs de risque indépendants associés à la mortalité comprenaient l’âge, le sexe masculin, la fraction élevée d’oxygène inspirée, une pression expiratoire finale positive élevée, un faible rapport PaO2:FiO2 et des antécédents de BPCO , d’hypercholestérolémie et de diabète de type 2. L’hypertension n’était pas un facteur de risque indépendant de mortalité. Aucun médicament n’a été associé de manière indépendante à la mortalité (inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine HR, 1,17 ; 95 % IC, 0,97-1,42; antagonistes des récepteurs de l’angiotensine HR, 1,05 ; 95 % IC, 0,85-1,29). Cette étude de cohorte rétrospective a inclus des patients admis dans des unités de soins intensifs avec une COVID-19 confirmée dont le taux de mortalité était élevé.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32667669/

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ACE (Angiotensin-Converting Enzyme) Inhibitors/Angiotensin Receptor Blockers Are Associated With Lower Colorectal Cancer Risk: A Territory-Wide Study With Propensity Score Analysis

ACE (Angiotensin-Converting Enzyme) Inhibitors/Angiotensin Receptor Blockers Are Associated With Lower Colorectal Cancer Risk: A Territory-Wide Study With Propensity Score Analysis

Référence de l’article : Cheung KS. Hypertension. 2020;HYPERTENSIONAHA12015317. doi:10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15317

Lecture proposée parJP Fauvel

Cette étude de cohorte rétrospective qui a inclus 187 897 patients (dont 16,4% étaient des utilisateurs de bloqueur du Système Renine Angiotensine Aldosterone (SRAA) âgés de plus 40 ayant eu une coloscopie négative avait pour but de savoir si les bloqueurs du SRAA modifiaient le risque de cancer colorectal.

Le rapport de risque ajusté du cancer colorectal avec l’utilisation d’un bloqueur du SRAA (≥180-jours d’utilisation dans les 5 ans précédant la coloscopie de référence) a été obtenu par ajustement de régression du score de propension de 23 covariables. Au cours du suivi, 854 patients (0,45%) ont développé un cancer colorectal. Les bloqueurs du SRAA ont été associés à un risque plus faible de cancer colorectal se développant moins de 3 ans après la coloscopie de référence (HR ajusté, 0,78 [IC 95%, 0,64-0,96]), mais pas de cancer colorectal se développant plus de 3 ans après la coloscopie de référence (HR ajusté, 1,18 [IC 95%, 0,88-1,57])

Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine et les bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine ont été associés à une réduction du risque de cancer colorectal variable en fonction de la durée. 

 

Pour en savoir plus https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15317 

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Association of Angiotensin-Converting Enzyme Inhibitor or Angiotensin Receptor Blocker Use With COVID-19 Diagnosis and Mortality.

Association of Angiotensin-Converting Enzyme Inhibitor or Angiotensin Receptor Blocker Use With COVID-19 Diagnosis and Mortality.

Référence de l’article : Fosbøl EL, Butt JH, Østergaard L, et al. JAMA. Published online June 19, 2020. doi:10.1001/jama.2020.11301

Lecture proposée par : JP Fauvel

 

Cet article présente les résultats de deux études :

1-    Une étude cas-témoins de la sensibilité à COVID-19. 571 patients souffrant de COVID-19 et d’hypertension antérieure ont été comparés à 5 710 témoins appariés par âge et par sexe souffrant d’hypertension antérieure mais pas de COVID-19. Parmi ceux qui présentaient une COVID-19, 86,5 ont utilisé des IEC/ARB contre 85,4 % des témoins ; l’utilisation d’IEC/ARB par rapport à d’autres antihypertenseurs n’a pas été associée de façon significative à une incidence plus élevée de COVID-19 (HR ajusté, 1,05 [IC 95 %, 0,80-1,36]).

2-   Une étude de cohorte rétrospective qui a inclus 4 480 patients atteints de COVID-19. non-utilisateurs (80,0 %). Dans le groupe sous IEC/ARB (n=895), 18,1 % sont morts dans les 30 jours contre 7,3 % dans le groupe des non-utilisateurs (n=3585), mais cette association n’était plus significative après ajustement en fonction de l’âge, du sexe et des antécédents médicaux ([HR], 0,83 [IC à 95 %, 0,67-1,03]). Un décès ou une COVID-19 grave est survenu chez 31,9 % des utilisateurs de l’IEC/ARB contre 14,2 % des utilisateurs de les non-utilisateurs dans un délai de 30 jours (HR, 1,04 [IC 95%, 0,89-1,23]).

 

Les auteurs concluent qu’un traitement chronique par IEC/ARB n’a pas été associé à une augmentation de l’incidence de COVID-19 chez les hypertendus ni à une surmortalité après ajustement. Dès lors, ces résultats viennent renforcer toujours et encore, qu’il n’est pas justifié d’arrêter les IEC/ARB qui sont cliniquement indiqués dans le contexte de la pandémie à COVID-19.

 

Pour en savoir plus https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2767669

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Clinical Applicability of Monitoring Antihypertensive Drug Levels in Blood

Clinical Applicability of Monotoring Antihypertensive Drug Levels in Blood

Référence de l’article Laura E.J. Peeters, Lida Feyz, Eric Boersma, Joost Daemen, Teun van Gelder, Birgit C.P. Koch and Jorie Versmissen. Hypertension. 2020;76: 80-86.

Résumé proposé par : M Burnier.

 

L’adhérence au traitement est un élément clé d’une bonne prise en charge de l’hypertension artérielle. Toutefois, les défauts d’adhérence sont difficiles à diagnostiquer en pratique clinique.  Récemment, le dosage urinaire des antihypertenseurs est devenu très populaire pour révéler les problèmes d’adhérence et est utilisé dans les centres de référence de l’hypertension. Laura Peeters et collaborateurs ont développé une nouvelle technique qui permet de tester la présence de huit médicaments antihypertenseurs dans le sang à l’aide d’une méthode simple utilisant une goutte de sang sur un support papier (dried blood spot, DBS). Ce système a été testé chez 135 patients avec un dosage simultané des médicaments par prise de sang.   Tous les test DBS négatifs l’étaient aussi lors de la prise de sang. Toutefois, la méthode a posé quelques problèmes avec les diurétiques et certains anticalciques. Néanmoins, l’approche à partir d’une goutte de sang prise au doigt semble intéressante car facilement utilisable en pratique clinique. Une observation importante de cette étude est la grande variabilité des taux sanguins des médicaments antihypertenseurs, les déterminants majeurs de cette variabilité étant, comme attendu, la dose et le temps entre la prise du médicament et le dosage mais aussi l’âge, le sexe et le poids avec un impact différent de ces facteurs selon la classe d’antihypertenseurs.

 

Pour en savoir plus : https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15038

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Effects of Angiotensin II Receptor Blockers and ACE (Angiotensin-Converting Enzyme) Inhibitors on Virus Infection, Inflammatory Status, and Clinical Outcomes in Patients With COVID-19 and Hypertension A Single-Center Retrospective Study

Effects of Angiotensin II Receptor Blockers and ACE (Angiotensin-Converting Enzyme) Inhibitors on Virus Infection, Inflammatory Status, and Clinical Outcomes in Patients With COVID-19 and Hypertension A Single-Center Retrospective Study

Référence de l’article :  Yang G et al. Hypertension 2020 Jul;76(1):51-58.  doi: 10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15143.

 Lecture proposée par : JP Fauvel

 

Sur 126 hypertendus chinois atteints de COVID-19, 43 prenaient des IEC/ARA2 et 83 n’en prenaient pas. Ils avaient des pressions artérielles comparables. Les hypertendus sous IEC/ARA2 avaient des concentrations significativement plus faibles de hs-CRP et de procalcitonine, et ont eu un taux de mortalité non significativement plus faible (4,7 % contre 13,3 % ; P=0,216) en comparaison aux hypertendus ne prenant pas d’IEC/ARA2. Ces résultats soutiennent l’utilisation des bloqueurs du SRA chez les patients hypertendus atteints de COVID-19. Des études prospectives seront nécessaires pour explorer les mécanismes par lesquels les bloqueurs du SRA régulent la réponse inflammatoire.

 

Pour en savoir plus : https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/HYPERTENSIONAHA.120.15143

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