Skin Cancer and Hydrochlorothiazide: Novel Population-Based Analyses Considering Personal Risk Factors Including Race/Ethnicity.

Référence de l’article : Birck MG, Moet al. Skin Cancer and Hydrochlorothiazide: Novel Population-Based Analyses Considering Personal Risk Factors Including Race/Ethnicity. Hypertension. 2023 Jul 25. doi: 10.1161/HYPERTENSIONAHA.123.21274.

Résumé proposé par : JP Fauvel

L’hydrochlorothiazide (HCTZ), qui a des propriétés de photosensibilisation, est suspecté d’augmenter le risque de cancer cutané. Les auteurs ont évalué le risque de mélanome et de cancer de la peau sans mélanome chez les utilisateurs d’HCTZ vs IEC à l’aide de trois cohortes différentes : des bases de données commerciales IBM MarketScan Research : (>3,5 millions d’individus, 2010-2018), une sous-cohorte avec des répondants à l’évaluation des risques de santé (415 330) et Medicaid (509 767, 2011-2017). Les caractéristiques de base étaient similaires, à l’exception du fait que les utilisateurs HCTZ étaient plus souvent d’origine africaine (43,3%)  que les utilisateurs d’IEC (28,1 %). Le rapport de risque (IC à 95 %) pour le cancer de la peau autre que le mélanome lié à l’HCTZ vs IEC était de 0,96 (0,91-1,00) dans la cohorte commerciale, de 1,01 (0,77-1,32) pour la sous-cohorte d’évaluation des risques pour la santé et de 1,33 (0,77-2,29) pour Medicaid. Pour le mélanome, les rapports de risque respectifs étaient de 1,07 (0,95-1,20), 0,85 (0,43-1,67) et 0,93 (0,51-1,67). En utilisant 3 approches différentes, y compris l’ajustement pour la race/ethnicité, l’analyse n’a pas établi de différence entre HCTZ et IEC en terme de risque de cancer de la peau.

Opinion de l’expert : Heureusement, les thiazidiques semblent innocentés quant au risque cutané. Néanmoins le soleil reste un facteur de risque majeur. Cet été n’oubliez pas la caquette, la crème 50 et le T-shirt.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37489540/ 

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Prevalence of Chronic Kidney Disease Among US Adults With Hypertension, 1999 to 2018.

Référence de l’article : Zeng X, et al. Prevalence of Chronic Kidney Disease Among US Adults With Hypertension, 1999 to 2018. Hypertension. 2023 Jul 27. doi: 10.1161/HYPERTENSIONAHA.123.21482.

Résumé proposé par : JP Fauvel

L’hypertension est une cause majeure d’insuffisance rénale terminale. A partir d’un échantillon de 23 120 adultes (plus de 20 ans) hypertendus de la cohorte NHANES (National Health and Nutrition Examination Survey) suivi de 1999 à 2018, les auteurs ont analysé les tendances de la prévalence normalisées selon l’âge de la maladie rénale chronique (MRC) chez les américains hypertendus. La prévalence de la MRC (stades 1 à 5) normalisée selon l’âge, de la microalbuminurie et de la macroalbuminurie dans l’hypertension est restée relativement stable de 1999 à 2018. Cependant, la prévalence normalisée selon l’âge de la MRC stade 1 dans l’hypertension a augmenté, passant de 4,9 % entre 2003 et 2006 à 7,0 % entre 2015 et 2018 (P=0,008). La prévalence normalisée selon l’âge de la MRC des stades 3 à 5 (eDFG>30 ml/min/1.73m²) de la MRC a diminué de 10,9 % entre 2011 et 2014 à 8,9 % entre 2015 et 2018 (P=0,016).

Opinion de l’expert : Il reste à faire des progrès dans la prise en charge de l’HTA pour réduire la prévalence de la MRC

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37497635/

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Hypertension in Patients Treated With In-Center Maintenance Hemodialysis: Current Evidence and Future Opportunities: A Scientific Statement From the American Heart Association

Référence de l’article : Bansal N, et al and Council on Epidemiology and Prevention. Hypertension in Patients Treated With In-Center Maintenance Hemodialysis: Current Evidence and Future Opportunities: A Scientific Statement From the American Heart Association. Hypertension. 2023 Jun;80(6):e112-e122. doi: 10.1161/HYP.0000000000000230

Résumé proposé par : JP Fauvel

La National Kidney Foundation Kidney Disease Outcomes Quality Initiative définit  l’hypertension en Hémodialyse lorsque la pression artérielle (PA) prédialytique est supérieure à 140/90 mm Hg ou lorsque la PA postdialytique est supérieure à 130/80 mm Hg. L’hypertension intradialytique est définie comme une augmentation d’au moins 10 mm Hg de la PA systolique (PAS) pendant ou immédiatement après la dialyse au cours des 3 ou 4 dernières séances de dialyse.

En ce qui concerne l’automesure, aucun appareil n’a été spécifiquement validé.

À ce jour, aucun essai clinique randomisé à grande échelle n’a spécifiquement abordé les objectifs de PA chez les patients traités par HD; il n’existe donc pas d’objectifs de PA largement acceptés dans cette population.

En termes thérapeutiques, la gestion des volumes extracellulaires est essentielle pour maitriser la PA. Quant aux thérapeutiques antihypertensives, seuls les bétabloqueurs et les inhibiteurs calcique ont quelques preuves d’efficacité sur la morbi-mortalité. Les bloqueurs du système rénine angiotensine n’ont pas d’avantages spécifique. Quant à l’heure de prise optimale (matinale, vespérale, avant, après la dialyse, les jours sans dialyse), elle n’a pas été non plus investiguée.

En l’absence de preuve irréfutable sur la gestion de l’HTA en HD, les auteurs concluent à la gestion individualisée de la PA pour chaque patient.

Pour en savoir plus : (article gratuit) https://www.ahajournals.org/doi/epub/10.1161/HYP.0000000000000230

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Intensive BP Control in Patients with CKD and Risk for Adverse Outcomes

Référence de l’article : Ku, Elaine, et al. Intensive BP Control in Patients with CKD and Risk for Adverse Outcomes. JASN 2023;34(3): 385-393. DOI: 10.1681/ASN.0000000000000072

Résumé proposé par : JP Fauvel

Bien que la plupart des recommandations internationales recommandent un contrôle strict de la pression artérielle (PAS<120 mmHg) chez les patients atteints de maladie rénale chronique (MRC) stades 3-5, les personnes souffrant d’une maladie rénale avancée ou d’une albuminurie sévère n’étaient pas bien représentées dans les essais examinant l’effet de cette intervention sur le risque d’insuffisance rénale terminale (IRCT).

Pour examiner l’effet d’un contrôle intensif de la PA (PAS<120 mmHg) sur le risque d’IRCT (début de dialyse, DFGe < 15 ml/min/1,73 m2 , ou une créatinine sérique de 290 µmol/L) chez les patients atteints d’IRC (DFGe <60 ml/min/1.73m²), les auteurs ont regroupé les données individuelles de patients incluent dans de sept essais (N=5823). Le contrôle intensif de la PA était associé à une réduction non significative de 13% du risque rénal. Cependant, si le contrôle intensif de la PA ne permet pas de retarder l’IRCT chez les patients atteints d’une IRC de stade 3 (N=4743), il pourrait être bénéfique aux stades 4-5 (N=1080). Ces résultats qui ne suggèrent aucune preuve de nocivité du contrôle intensif de la PA, soulignent la nécessité de mener de futurs essais sur les cibles de PA dans les populations atteintes d’une IRC stades 3 à 5. Les auteurs ne parlent malheureusement pas du risque CV chez ces patients.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36735510/

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Systolic Blood Pressure Time in Target Range and Cognitive Outcomes: Insights From the SPRINT MIND Trial

Référence de l’article : Li S, et al. Systolic Blood Pressure Time in Target Range and Cognitive Outcomes: Insights From the SPRINT MIND Trial. Hypertension. 2023 May 11. doi: 10.1161/HYPERTENSIONAHA.122.20711.

Résumé proposé par : JP Fauvel

La durée de la PAS dans l’intervalle cible (TTR-PAS) est la proportion de temps pendant laquelle la PAS se situe à l’intérieur d’un intervalle spécifié : 110–140 mmHg pour l’ensemble des patients de l’étude. Le TTR-PAS prend donc en compte la PAS moyenne et sa variabilité sur une période de temps. Les TTR ont été classés en tertiles (TTR-PAS1 médian (IQR) 20.2% (2.7–32.8), TTR-PAS2 59.2 (51.3–67.9) ; TTR-PAS3 92.2 (83.6–100)). Les patients n’ont été inclus que sil sils avaient bénéficier d’au moins 3 mesures de Pas au cours des 3 premiers mois. Si l’analyse principale a été réalisée pour un TTR-PAS au cours des 3 premiers mois, une analyse de sensibilité a été faite pour des TTR-PAS à 6 et 12 mois. L’analyse statistique a été ajustée sur le principaux facteurs de risque CV et de démence.

Dans cette analyse post-hoc de l’étude SPRINT MIND (Systolic Blood Pressure Intervention Trial Memory and Cognition in Decreased Hypertension), un TTR-PAS plus élevé (1° vs 2° et 3° tertile) dans l’intervalle cible (110-140 mmHg) a été associé de manière significative à un risque plus faible de démence probable. Les auteurs n’ont pas comparé l’effet préventif des TTR-PAS des cibles basses (110-130 mmHg ; traitement intensif) à l’effet préventif des cible standards (120-140 mmHg).

Les auteurs concluent que maintenir une PAS constante entre 110 et 140 mmHg au fil du temps peut être bénéfique pour la prévention de la démence.

Pour en savoir plus : (article gratuit) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37165869/

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Efficacy and safety of Low-dose triple and quadruple combination pills vs monotherapy, usual care, or placebo for the initial management of hypertension. A systematic review and meta-analysis

Référence de l’article :Wang N et al. JAMA Cardiology 2023. Doi :10.1001/jamacardio.2023.0720

Lecture proposée par : Marilucy Lopez-Sublet

Les antihypertenseurs en association à faible dose (AAFD) composés de 3 ou 4 molécules sont apparus comme un traitement potentiellement important pour la prise en charge initiale de l’HTA.

Cette étude s’est intéressée à évaluer l’efficacité et l’innocuité des traitements en association à faible dose pour la prise en charge de l’HTA.

Des recherches ont été effectuées dans PubMed et Medline jusqu’à septembre 2022. Des essais cliniques randomisés comparant les AAFD composée de 3 ou 4 molécules à la monothérapie, aux soins habituels ou au placebo ont été sélectionnés.

Sept essais avec un total de 1918 patients (âge moyen 59 [50-70] ans ; 739 [38%] femmes) ont été inclus. Sur quatre essais portaient sur une AAFD à triple composante et trois sur une AAFD à quadruple composante après un suivi de 4 à 12 semaines, la AAFD a été associée à une réduction moyenne de la PAS plus importante que la monothérapie initiale ou les soins habituels (réduction moyenne, 7,4 mmHg ; IC à 95 %, 4,3-10,5) et que le placebo (réduction moyenne, 18,0 mmHg ; IC à 95 %, 15,1-20,8). Les résultats de deux essais ont indiqué que la AAFD restait supérieure à la monothérapie ou aux soins habituels après 6 à 12 mois. L’AAFD a été associée à davantage de vertiges (14 % contre 11 % ; RR 1,28, 95 % IC 1,00-1,63), mais pas à d’autres effets indésirables ni à l’arrêt du traitement.

Les résultats de cette étude ont montré que les AAFD avec 3 ou 4 antihypertenseurs constituaient une option de traitement efficace et bien tolérée pour la prise en charge initiale ou précoce de l’hypertension artérielle

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37099314/

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Oral Contraceptive Pills and Hypertension: A Review of Current Evidence and Recommendations

Référence de l’article : Cameron NA, Blyler CA, Bello NA. Oral Contraceptive Pills and Hypertension: A Review of Current Evidence and Recommendations. Hypertension. 2023 May;80(5):924-935.

Lecture proposée par : JP Fauvel

En 2019, plus de 150 millions de femmes en âge de procréer utilisaient des pilules contraceptives orales (PCO) dans le monde

Les données épidémiologiques ont confirmé l’existence d’une association faible, mais significative, entre les PCO et l’hypertension.  Cette revue résume les preuves actuelles et historiques décrivant l’association entre l’utilisation d’OCP et l’élévation de la pression artérielle. Elle identifie les mécanismes physiopathologiques reliant les OCP au risque d’hypertension, décrit l’ampleur de l’association entre les OCP et les élévations de la pression artérielle, et distingue les effets des différents types d’OCP sur la pression artérielle.

Enfin, cette revue décrit les recommandations actuelles concernant l’hypertension et l’utilisation des OCP, et identifie des stratégies pour améliorer de manière sûre et équitable l’accès à la contraception orale.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37075131/ 

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Novel therapies on the horizon of hypertension management

Référence de l’article : Blazek O et al. American Journal of Hypertension 2023 ;36(2) :73-81

Lecture proposée par : M Lopez-Sublet

L’hypertension non contrôlée, ainsi que les conséquences cardiovasculaires qui en découlent, se sont aggravés dans le monde. Malgré la pléthore de médicaments antihypertenseurs sur le marché, la prévalence de l’hypertension résistante est estimée à 13,7 %. Par conséquent, en plus d’une éducation accrue et de l’accent mis sur la gestion de l’hypertension par le mode de vie et l’observance des médicaments, de nouvelles thérapies sont nécessaires pour faire face à cette augmentation de l’hypertension.

Une revue systématique de la littérature médicale a été réalisée dans cette étude afin d’identifier les nouvelles options thérapeutiques pour l’hypertension résistante.

Six classes pharmacologiques différentes et deux procédures d’interventions ont été identifiées comme pouvant faire l’objet d’un examen dans le cadre de cet article. Les classes pharmacologiques à explorer sont les antagonistes non stéroïdiens des récepteurs minéralocorticoïdes, les inhibiteurs de l’aminopeptidase A, les doubles antagonistes de l’endothéline, les inhibiteurs de l’aldostérone synthétase, les inhibiteurs du peptide natriurétique auriculaire et les atténuateurs de l’angiotensinogène hépatique. La discussion sur les procédures d’interventions visant à abaisser la pression artérielle se concentrera sur la dénervation rénale et les dispositifs qui augmentent l’activité des barorécepteurs carotidiens.

Des interventions médicamenteuses et procédurales prometteuses sont en cours de développement et d’étude afin d’élargir notre arsenal thérapeutique pour les patients souffrant d’hypertension artérielle essentielle non contrôlée et d’hypertension artérielle sévère.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36201204/

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Aspirin Discontinuation at 24 to 28 Weeks’ Gestation in Pregnancies at High Risk of Preterm Preeclampsia: A Randomized Clinical Trial.

Référence de l’article : Mendoza M, et al. A. Aspirin Discontinuation at 24 to 28 Weeks’ Gestation in Pregnancies at High Risk of Preterm Preeclampsia: A Randomized Clinical Trial. JAMA. 2023 Feb 21;329(7):542-550. doi: 10.1001/jama.2023.0691.

Lecture proposée par : JP Fauvel

Cet essai de non-infériorité multicentrique, ouvert, randomisé, de phase 3 a inclus les femmes enceintes (n = 968) entre la 24 et la 28 semaines de gestation traitées par aspirine en préventif car elles présentaient un risque élevé de prééclampsie lors du dépistage du premier trimestre et un rapport sFlt-1:PlGF de ≤ 38

Les femmes enceintes ont été randomisées en 2 groupes égaux :

  • groupe d’intervention : arrêt de l’aspirine le jour de l’inclusion entre la 24 et 28 semaines de gestation
  • groupe témoin : poursuite de l’aspirine jusqu’à la 36 semaines de grossesse

La non-infériorité a été établie si la borne supérieure de l’IC à 95 % pour la différence de la prééclampsie précoce entre les groupes était inférieur à 1,9 %.

L’incidence de la prééclampsie précoce était de 1,48 % (7/473) dans le groupe d’intervention et de 1,73 % (7/473) dans le groupe témoin. La différence absolue, -0,25% avec un [IC 95 %, -1,86 % à 1,36 %]) indique la non-infériorité.

L’arrêt de l’aspirine entre la 24e et la 28e semaine de gestation était non inférieur à la poursuite de l’aspirine pour prévenir la prééclampsie précoce chez les femmes enceintes à haut risque de prééclampsie. 

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36809321/

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Endovascular Ultrasound Renal Denervation to Treat Hypertension: The RADIANCE II Randomized Clinical Trial

Référence de l’article :Azizi M, for the RADIANCE II Investigators and Collaborators. Endovascular Ultrasound Renal Denervation to Treat Hypertension: The RADIANCE II Randomized Clinical Trial. JAMA. 2023 Feb 28;329(8):651-661. doi: 10.1001/jama.2023.0713.

Lecture proposée par : JP Fauvel

Dans cet essai clinique randomisé (2:1) multicentrique, contrôlé vs procédure fictive, incluant 224 hypertendus (résistants à une bi-thérapie) sevrés de médicaments antihypertenseurs, la dénervation rénale a permis d’obtenir une réduction significative de la PAS ambulatoire de jour de -6,3 mm Hg par rapport à la procédure fictive à 2 mois. Aucun événement indésirable majeur n’a été signalé dans les deux groupes.

Pour en savoir plus : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36853250/

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